Jeongguk n'a jamais connu l'amour. La perception qu'il en a est erronée et encore en pleine construction ; dû à des blessures du passé à peine cicatrisées et ayant pour seul appui ses romans à l'eau de rose qu'il affectionne depuis son adolescence...
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Conseil de l'auteure : Pour être plongé dans l'ambiance de ce chapitre, n'hésitez pas à le lire avec la musique en fond juste au-dessus ! Bonne lecture, mes amours ! ❤️
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— Sérieusement, tu vas me dire pourquoi tu tiens tant que ça à bouffer tous les jours à la cafet' ? s'impatienta Seokjin.
— Patience Jinnie, patience...
Jeongguk n'avait pas donné une seule fois à son ami la raison de sa soudaine envie de manger chaque jour à la cafétéria de tout le weekend, ce qui attisait de plus en plus la curiosité du plus âgé. D'ailleurs, comme l'avait assuré Namjoon, celui-ci avait vite guéri. Il pétait la forme, même. Il avait envoyé paître Monsieur Populaire violemment sous les yeux médusés de Gguk et d'autres élèves pour la énième fois pour un quiproquo qui n'avait eu ni queue ni tête. Quant à l'ébène, pendant tout le weekend il n'avait cessé de repenser à ce qu'il s'était passé dans le réfectoire la veille. Sa rencontre avec ce blond à l'allure d'ange déchu avait hanté son esprit, de jour comme de nuit. Sa voix profonde résonnait encore dans ses oreilles et ce putain de regard envoûtant qui l'avait scruté avec toute l'attention du monde... Oui, cet homme lui plaisait. L'étudiant avait envie de le revoir. Il voulait en apprendre davantage sur lui, connaître chacune de ses habitudes et l'observer autant qu'il le pourrait. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas ressenti ça avec quelqu'un. Et pour cette occasion, il avait encore sorti le grand jeu vestimentairement parlant, ce qui avait très surpris Jin. En trifouillant bien au fond de son armoire, Jeongguk avait pu redécouvrir des habits qu'il n'avait probablement jamais portés et s'était dit qu'il était peut-être temps qu'ils servent enfin pour la bonne cause.
Il était midi cinq lorsqu'ils sortirent de leur cours de Civilisation. Cours qui fut encore une fois très ennuyeux pour le brun tout comme pour le noir de jais. Tous deux pendant l'heure étaient plus concentrés par ce qui se passait sur leurs écrans de téléphone que par le speech de leur professeur. Ils s'étaient sentis libres comme l'air quand le cours s'était terminé. Alors qu'ils arrivèrent à la hauteur de la cafétéria, les garçons aperçurent une immense queue d'étudiants qui s'étendait devant eux. La mâchoire de Seokjin manqua de se décrocher. Celui-ci n'avait jamais vu autant de monde, surtout quand il s'agissait d'aller à la cafétéria. Le plus jeune, lui, détenait la réponse de cette affluence soudaine. Un doux sourire prit place sur son visage à l'idée de revoir la source de cet engouement. Qu'il avait hâte de le revoir.
— Tu vas comprendre d'ici peu, déclara Jeongguk.
Ils se glissèrent dans la file d'attente, leurs ventres criant famine. Seokjin décida de payer son repas ainsi que celui du plus jeune pour le remercier de lui avoir pris les cours et les devoirs durant son absence. Celui-ci brûlait d'appréhension et d'excitation à la fois. Il espérait ne pas avoir l'air con dans ses vêtements et surtout ne pas se faire remarquer comme vendredi dernier. Il avait failli oublier sa carte étudiante devant tout le monde à la caisse, en plus d'avoir créé un bouchon... La honte intersidérale.
