Jeongguk n'a jamais connu l'amour. La perception qu'il en a est erronée et encore en pleine construction ; dû à des blessures du passé à peine cicatrisées et ayant pour seul appui ses romans à l'eau de rose qu'il affectionne depuis son adolescence...
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Conseil de l'auteure : Pour être plongé dans l'ambiance de ce chapitre, n'hésitez pas à le lire avec la musique jointe juste au-dessus ! Bonne lecture, mes petits cœurs ! ❤️
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Une semaine venait de s'écouler. Il était temps pour les étudiants de reprendre le rythme de travail demandé en classe. La matinée s'était déroulée trop lentement au goût de Jeongguk et cela l'agaçait encore plus qu'il ne l'était déjà. Ça lui arrivait rarement d'être aussi énervé et pour le coup, il était à deux doigts d'exploser telle une bombe à retardement. La raison de sa colère ? Elle commençait par un « T » et finissait par un « G » : Taehyung. Le lendemain de leur sortie, c'est-à-dire la veille de la rentrée, Jeongguk avait retrouvé sa seconde place de lit vide. Tae s'était volatilisé sans le prévenir. Pas de messages, ni d'appels sur Closer.com, rien. Le néant absolu. Par contre, il avait reçu la visite surprise de son voisin de droite qui « était bien content de le savoir très épanoui sexuellement mais qu'il fallait que ça cesse au bout d'un moment ». Honteux, Gguk s'était contenté de s'excuser sincèrement et avait assuré que cela ne se reproduirait plus à l'avenir avant de refermer la porte et pleurer à nouveau comme une madeleine. Le brun avait l'impression d'avoir été abandonné et trahi, sachant qu'il avait quand même accordé pleinement sa confiance au bleuté. Cela lui avait valu une poussée de culpabilité doublée d'un sentiment d'écœurement envers lui-même et des pleurs toute la sainte journée.
Ça l'avait atteint à un point où il s'était coupé de toute interaction sociale sur son cellulaire, y compris Jimin et Seokjin. D'ailleurs, il n'avait lu ses messages reçus la nuit dernière que le lendemain matin en se préparant pour son retour à l'université. Qu'est-ce qui avait pris à Taehyung de partir comme ça ? Avait-il fait quelque chose de mal ? Trop de questions lui torturaient la cervelle. Jeongguk espérait ne pas avoir été qu'un simple jouet aux yeux de l'adulte, pas après toutes ces journées à se chercher, à s'envoyer des signaux plus que parlant. Il lui avait tout de même « offert » de son plein gré son bien le plus précieux, à savoir sa virginité et bien plus encore.
— Jeongguk ?
Celui-ci n'écoutait pas. Se trouvant dans la cantine, dans la partie traditionnelle, il prenait le premier plat qui passait sans réelle envie avant de le poser sur son plateau, emmitouflé dans la capuche de son énorme sweat noir. Sa tenue vestimentaire hurlait « déprime » par toutes les fibres qui le constituaient. Gguk n'avait ressenti aucunement l'envie de se mettre en valeur, se sentant plus bas que terre. Le grand David fait de marbre était redevenu un petit tas de cailloux tous pas beaux, que l'on écrase, piétine, shoote et jette sans considération. Puis, il fallait bien camoufler les marques de passage en tout genre qu'avait laissé le bleuté à la vue de tous. Des suçons de différentes nuances et de tailles difformes recouvrant son cou, ses clavicules, des endroits de-ci de-là de son torse... Il y avait même une morsure au creux de sa nuque, juste en dessous de son implantation capillaire.
