Jeongguk n'a jamais connu l'amour. La perception qu'il en a est erronée et encore en pleine construction ; dû à des blessures du passé à peine cicatrisées et ayant pour seul appui ses romans à l'eau de rose qu'il affectionne depuis son adolescence...
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Conseil de l'auteure : pour être immergé dans cette atmosphère encore une fois très particulière de ce chapitre, je vous recommande de le lire avec la chanson ajoutée juste au-dessus. Bonne lecture à vous, mes petits cœurs ! ❤
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Jeongguk avançait à pas cadencés vers l'appartement de Taehyung, un doux sourire pendouillant à ses lèvres. Après avoir littéralement retourné toute son armoire pour trouver de beaux vêtements qui le mettraient en valeur – ce n'était pas une blague, il avait même failli casser une planche de son meuble par mégarde à force de trop y toucher – il s'était mis sur son trente-et-un pour une occasion spéciale et très importante pour lui : l'anniversaire de son bien-aimé.
C'était un samedi, en fin d'après-midi. Quelques nuages flottaient dans le ciel coloré d'un magnifique bleu turquoise tandis que le soleil se couchait peu à peu à l'horizon. Dommage que le crépuscule se trouvait aussi loin sinon, il aurait photographié ce joli tableau naturel comme il avait pour habitude de si bien faire, dès qu'un coucher de soleil se montrait sous ses yeux.
Un vent très léger caressa son visage alors que les talonnettes de ses bottines claquaient contre le sol. Il se rapprochait peu à peu de sa destination, son petit paquet cadeau à la main. L'étudiant avait si hâte et si peur à la fois de voir la réaction de Tae lorsqu'il ouvrirait celui-ci. Il était terrorisé à l'idée que l'objet recouvert dans son beau papier ne lui plaise pas. L'angoisse rongeant ses entrailles, il se stoppa devant l'entrée de l'appartement et composa le code qu'il avait retenu après seulement deux venues ici. La porte se déverrouilla et Jeongguk put entrer. Une fois à l'intérieur, ses pas le conduisirent à la paire d'escaliers en colimaçon qu'il gravit puis arriva à l'étage où vivait le bleuté. L'ambiance de ce lieu était si étrange. Encore une fois, le brun eut l'impression qu'il n'y avait pas âme qui vive dans les locaux, que l'espace avait été déserté depuis très longtemps et ce, à cause de l'absence de sons. C'était comme si toute trace de vie humaine s'était envolée, comme dans ces films post-apocalyptiques qu'il l'avait fait frémir plus jeune.
Ses pulsations cardiaques ayant légèrement changé, il se présenta devant la porte où résidait Taehyung, la numéro quatre. Il inspira très fort puis relâcha toute la pression en expirant, comme pour se donner du courage.
Allez Gguk, ça va aller...
Puis il toqua trois fois, sans mouvement brusque contre le bois de la porte. Durant quelques secondes qui lui parurent interminables, Jeongguk entendit des pas provenant de derrière, signifiant que Tae approchait. Le verrou se déverrouilla dans un bruit audible et la porte s'ouvrit peu à peu. Et la mâchoire de l'ébène manqua de se décrocher tant sa bouche était grande ouverte face à ce qu'il voyait. Le bleu pastel avait laissé place à un gris élégant, faisant ressortir ses prunelles enfouies de secrets, elles-mêmes légèrement agrémentées d'un fard à paupières marron discret.
