CHAPITRE 25

16 2 5
                                    

PDV Annabelle

Une bourrasque de vent balaya mes cheveux. Je tremblotais de froid en me frottant mes bras nus pour essayer de me réchauffer, en vain. Je tourna la tête a droite et me sentit encore plus idiote. D'abord Adam qui me posait un lapin ici même, et maintenant elle.

Les arbres se balançaient faisant régner une douce mélodie dans la vallée. Des feuilles mortes survolaient l'herbe sur lequel j'étais assis il y'a maintenant plus d'une heure. Ma voix est grelottante, et mes joues rosies par l'effort. Mes yeux gonflées par la fatigue et les pleures. Je peux aller jusqu'à imaginer et sentir les poches qui obstruent mes yeux. Je me sens lourde et emplie de désespoir. Je n'ai aucune envie, aucun désir. Je suis juste vide. Vide de tout.

Le noir commencait à engloutir la ville qui s'imposait devant moi. Cette vue m'a toujours émerveillé. Ça m'a toujours fait sentir en paix, sereine, calme au fond de moi. Mais aujourd'hui ce n'est plus le cas. Rien que de penser que quelqu'un, quelque part, veut détruire cet endroit qui m'a vu naître et grandir me fait me sentir incapable. Une incapable dans tous, voilà ce que j'ai comme don et pouvoir.

Je réprima un cris féroce alors qu'un corbeau survolait la montagne noir qui était figé tel un piquet devant moi, se dressant de toute sa hauteur effrayant en plein nuit. Je dévisagea la lune qui semblait haute. Un croissant mince qui ornait le ciel brillant de mille éclat. Le monde continue. La nuit brille. L'humain se freine. Et devient terne.
Les problèmes de la vie nous font quelques fois sentir que nous sommes sans importance. Que notre petit existante est parfois accidentelle. Nous nous demandons ou nous avons notre place. Ou sont ceux qui nous soutiennent et nous aime. Des fois on sent même que l'amour qu'on vous offre est mensongère. J'en peux plus de me sentir ainsi. Sans confiance. Pessimiste et pas sur de moi.

Je ferma les yeux un moment en soufflant désespérément en m' appuyant a l'arbre derrière moi. Elle ne viendra pas. Elle ne viendra pas. Elle ne viendra pas. Me répétais je a moi même. Qu'est-ce qu'il m'a pris de penser qu'elle pourrait venir? Elle ne me connaît même pas. Et moi non plus. Même si son nom me dit un petit quelque chose. Je ne sais pas, j'ai comme l'impression de l'avoir entendu quelque part. Mais je n'arrive pas a mettre un nom sur ce que je ressens. Peut être que c'est une amie d'enfance que j'ai oublié ? Non... Je ne crois pas. Je me souviens de tous mes connaissances. Je ne crois pas que je l'aurai oublié.

Je me leva difficilement en reniflant pour la millième fois de cette nuit. Ma mère doit s'inquiéter mais le petit mot que je lui ai laissé devrait la relaxer un petit moment. J'ai quitté la maison a la hâte en passant par la fenêtre en robe et sans veste. Une erreur stupide et irréfléchi. Mes jambes sont engourdies et ma tête me lance affreusement. Un rendez-vous tombé a l'eau un soir ou je me sens malheureuse. Je ne sais pas pourquoi mais revoir la jeune femme m' aurait certainement fait plaisir. Et maintenant... Je traîna des pieds dans cet endroit sombre sans lampe torche, sans un moyen d'éclaircissement. Une branche s'accrocha a mes cheveux me faisant gémir de douleur. Je détacha tant bien que mal l' affreux bois qui me faisait souffrir et le brisa en mille morceaux diaboliquement avant de laisser les débris tomber mollement sur le sol sans le moindre remords.

- Hey mais t'es malade. Tu as tué la pauvre branche. S'écria une voix aiguë transperçant l'air et me faisant un peu sursauter.

Je me retourna pour voir une jeune femme habillée en noir accourir jusqu'au petit bois sacrement écrasé au sol. Elle recueilli les débris et les mit dans sa paume avant de se diriger devant le vide sous mon regard ahuris, n'arrivant a esquisser ne serait ce qu'un petit mouvement. Je n'arrivais toujours pas a y croire qu'elle soit la' c'en était presque imaginaire. Peut être que je suis entrain de rêver ? Ou j' hallucine. Me dis je.

L' Assassin Et La PolicièreWhere stories live. Discover now