La Fratrie Nakins.

11.

« Connaissances. »
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Liam.

Je dormais pas.

J'arrivais pas à dormir. Depuis ma sortie de prison, j'ai du faire quatre voire cinq nuits complètes seulement.

Là bas, je dormais pas plus que ça pour être sûr d'être en vie de lendemain alors j'ai gardé cette habitude. Je me retrouvais avec un sommeil totalement chamboulé.

C'est pour cette raison que je me retrouvais au salon à lire à trois heures du matin pendant que tout le monde dormait. Je lisais Quo vadis ? . Un roman histoire écrit par un polonais qui parlait d'une histoire d'amour.

Sur 645 pages, il me restait plus que 100 pages. Isak me voyait comme un fou quand je lisais parce que j'etais dans ma bulle. Je parlais pas, j'étais tranquille.

Je saurais pas dire d'où m'est venue cette passion pour lire mais c'était apaisant. Ça me relaxait.

M'enfin chacun ses goûts après tout.

- : Pourquoi je suis pas surpris ?

Je lève la tête pour voir papy Robert qui était devant la porte, avec un verre d'eau.

- Tu dors pas ?

- Papy Robert : Il y a bien longtemps que je trouve plus le sommeil mon petit.

Il vient s'asseoir à côté de moi, avec un petit sourire.

- Papy : J'arrête pas de penser à ton arrière grand mère et à Bianca.

Toutes les deux mortes dans un incendie de gaz.

J'imaginais pas toutes ses blessures non cicatrisées. Il a vu sa mère et son nouvel amour disparaître d'un coup.

L'année de mes douze ans a sûrement été l'année la plus difficile pour tout le monde. J'en avais encore des très mauvais souvenirs.

Elle avait marqué l'apparition du violeur de ma mère, le départ de sa mère Pamela, la mort de mémé Nelly qui était mon arrière grand mère, de Marine, notre gouvernante d'avant et de Bianca la copine de papy.

Le tout en moins de deux mois.

Ma famille avait une longue histoire derrière elle.

- Tu penses pouvoir t'en remettre un jour ?

- Papy Robert : Malheureusement non.. Pour mémé, je fais avec. Elle était plus toute jeune non plus mais je pensais pas que ce serait comme ça. On oublie pas sa mère. Qu'importe les conditions. Puis Bianca.. Je l'aimais. J'étais tombé amoureux pour la première fois.

- Mais t'étais pas marié genre avant avant ?

- Papy Robert : Orgh tu sais, les mariages forcés pour garder l'image de ma famille. Puis disons que j'avais de quoi m'occuper avec ma première femme alors je me plaignais pas.

Je rigole alors qu'il esquisse un sourire.

- Papy Robert : Tu fais bien ton travail j'espère ? Faut que la fille soit handicapée à la fin.

- Je préfère quand elle est inconsciente.

Il me tapote la cuisse.