➳ Chapitre 48 : A l'aube de nos erreurs

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| J O N A T H A N

Le besoin de frapper dans n'importe quoi me démange les mains. La colère bouillonne dans mes veines, alors que mes ongles s'enfoncent dans mes paumes. Mon regard s'abaisse sur mon verre en cristal. Il est hors de question que je cède mes parts. Je sens le regard du rouquin braqué sur moi, attendant certainement que je lui donne une réponse. Comment est-ce qu'il peut être aussi fidèle à ce bâtard ? J'expire en desserrant mes poings. Gabriel vient faire passer un message ? Y'a aucun problème, j'vais aussi en faire passer un.

Moi : " Je refuse. " dis-je d'un ton ferme. Je lui fais face et l'observe attentivement. Son visage se fige, changeant d'expression au fur et à mesure que mes yeux se plantent dans les siens, passant de la surprise à l'incompréhension, pour finir à la peur.

Gabriel : " T.tu refuses ? " Il m'interroge la voix tremblante.

Moi : " On a peut-être le même sang qui coule dans les veines, mais c'est pas une raison valable pour me plier à chacun de ses ordres. Encore moins, si c'est pour céder tout ce que j'ai construit à la sueur de mon front pour qu'il puisse se pavaner avec je ne sais quelles pouffiasses dans des hôtels. "

Gabriel : " Écoute Jon—"

Moi : " Non toi écoute moi. " Je pointe le cristal dans sa direction. " Ton présumé boss prend mon business pour un jeu. Il pense qu'il peut faire ce qu'il veut juste parce qu'on porte son foutu nom. J'cederai jamais mes parts, qu'il entre ça dans ce trou qui lui sert de cerveau. "

Gabriel : " Réfléchis-y au moins. Cet homme pourrait nous apporter beaucoup si on coopère avec lui. Accepter de céder tes parts sur le marché de la drogue marquerait—"

Moi : " La fin de notre indépendance ? Bah voyons." Un rire jaune sort de mes lèvres. " Y'a qu'un homme à la tête de ce gang. T'entends ! Y'en a qu'un qui dirige, qui fait tourner les affaires. Et crois-moi, il est pas en train de lécher le cul au premier étranger qui veut travailler avec nous. "

Gabriel : " Ton père veut juste ouvrir le marché à l'internationale, explorer des éventuelles possibilités, jouer de nouvelles de cartes. "

Moi : " Il veut juste jouer avec mes nerfs ouais." Le sang bat dans mes tempes alors qu'une perpétuelle tension me bouffe le torse. Le reste de vodka qui reste, finit d'une traite dans ma gorge. " Toi et moi on sait ce que cette décision va impliquer. Si j'accepte, on va tout perdre. La marchandise, le pouvoir, le gang. "

Gabriel : " Il a sûrement ses raisons. Ton père a confiance en lui. " Il me couvre d'un regard protecteur, ce qui m'énerve encore plus sachant que quoique mon père fasse, Gabriel le défendra toujours. " Ce mexicano-portugais peut vraiment changer la donne."

Y'a quelque chose . Quelque chose qui cloche avec cet homme . Quelque chose qui n'inspire pas confiance. Cet étranger dont le nom est placardée sur toutes les lèvres des gars depuis plusieurs jours. Tout le monde en parle , mais personne ne le connaît . Et quand j'ai tenté de lancer des recherches sur lui , Nick a abandonné en m'affirmant que c'était peine perdue . On a sillonné tout le dark web pour le trouver . Mais c'est comme si il n'avait jamais existé . Alors j'ai arrêté les négociations depuis . Et j'ai préféré travailler seul , que de faire affaire avec un spectre douteux.   

Moi : " Mais j'en ai rien à foutre ! " Ma gorge se serre. J'essaie de garder le contrôle, de ne pas ne pas laisser mes émotions me surpasser, mais c'est plus fort que moi. " Sors. "

Gabriel : " Tu sais que si tu n'acceptes pas, il ne te laissera pas tranquille. " Je sens son corps se rapprocher de moi. Son souffle s'abat sur mon oreille. " Ni Charlotte d'ailleurs. "

JUST BAD LIAR | SLOW UPDATEWhere stories live. Discover now