JUST BAD LIAR | SLOW UPDATE

➳ Chapitre 52 part I : Flirt avec moi

❈ | S K Y L L E R

J'en n'en avais pas envie et pourtant je l'ai fait. J'ai réussi là où je pensais ne pas en être capable. J'ai décidé de le laisser derrière moi et de ne pas me retourner.

Je pars.

J'ai longtemps hésité entre attendre ou abandonner. J'ai fait mon choix. Et pour la première fois, je ne culpabilise pas, je n'ai pas mal, je ne ressens absolument rien. Puisque je sais que j'en ai besoin. Et puis, ça fait du bien de se dire qu'il faut que ça se finisse, qu'on décroche une bonne pour toute et qu'enfin, on est capable de tourner la page. Je n'ai pas le temps de me morfondre sur moi-même, j'ai trop de choses en tête, de personnes à courir après.

J'ai un Gabriel à retrouver, un Caleb à interroger et une blondasse à éviter !

Ma combinaison en velours émeraude s'écrase sur le tapis blanc. Mes yeux se plissent en voyant le reste de mes vêtements atterrir un par un sur la moquette en laine. Lorsque je tourne la tête, je me masse les tympans pour ne pas exploser. Harry ressort toutes mes affaires alors que j'ai passé plus d'une heure à faire ma valise.

Moi : " Si tu continues c'est ta tête qui finira au sol. " Je le menace en levant mon doigt. Le blond m'ignore complètement et jette ma trousse de toilettes à pois sur le lit. Qu'il maltraite ces affaires ne me dérange pas plus que ça, vu que je les ai emprunté pour la plupart à Liza. Ce qui me dérange c'est son obsession pour le dérangement. Je sais qu'il ne va jamais ranger tout ce qu'il vient de sortir.

Harry : " Tu peux pas le laisser comme ça." Je réagis rapidement lorsque mon col roulé en maille est emprisonné dans ses mains. Je tire sur les manches pour qu'il le lâche mais cet imbécile ne veut pas capituler.

Moi : " Je ne peux pas rester." Je réplique en ramenant le vêtement vers ma poitrine.

Le blond se met à étirer le col du vêtement, ce qui me propulse vers lui.

Harry : " Il a besoin de toi Skyller."

Moi : " Il a juste besoin de temps." Je coince mes doigts autour de son cou pour l'inciter à arrêter mais mes muscles se mettent à se tordre de douleur . Au bout de quelques secondes restées dans cette position, je finis par céder, ce qui lui laisse le temps de balancer mon haut sur le sol. Je soupire et pose ma tête sur le tapis d'ivoire.

Harry : " Tu peux pas partir. " Son coude se colle au mien me faisant réaliser qu'il vient lui aussi de s'allonger sur le sol." Aide-moi à le retrouver, aide-moi à faire revenir ce Jonathan qu'on connaissait."

Moi : " Je ne peux pas. " Je passe mes mains sur mon visage et ne peux m'empêcher de me mordre la lèvre. " J'ai déjà reçu un coup de fil de mes parents. "

Harry : " Bon ou mauvais ? " Il me demande.

Moi : " J'me souviens pas de la fois où ça a déjà été bon."

Je l'entends lâcher un juron. Quand je tourne la tête, ses mains sont emmêlées dans ses cheveux. Je n'ai pu raconter qu'une partie de ce qui m'est arrivé à mes parents. Je ne leur ai pas parlé de souffrance ou de torture mais du père de Jonathan. Pourtant, cela a suffi pour les alarmer. Résultat des courses : des menaces de mort dans une langue indéchiffrable venant de ma mère et son fidèle discours de représailles. J'ai longtemps hésité à leur parler de Gabriel ou non. J'ai fini par mettre le sujet en sourdine jusqu'à ce que je le retrouve. Mes parents n'ont pas besoin d'une inquiétude de plus à ajouter dans le lot qu'ils supportent. Harry : " Tu dois rentrer quand ? "

Moi : " Je dois être en ville avant samedi. " Je lui réponds en ramassant mon col roulé.

Harry : " Tu veux dire ce samedi ? " Son visage se décompose lorsque que ma tête s'incline. "C'est pas grave ça va le faire, crois-moi ça va le faire. Laisse-moi jusque-là pour te prouver qu'il y a encore de l'espoir. Laisse-moi jusqu'à samedi pour te prouver qu'il est encore là. "