Chapitre 18 : Promesse

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Les cheveux dégoulinant dans mon dos, je sortis de la salle de bain emplie de buée.

— Alors, comment c'est de voyager avec le boxeur le plus sexy et le plus populaire du moment ? me demanda Aria avec empressement.

— C'est fascinant. L'hôtel dans lequel nous sommes arrivés ce matin est magnifique. Il y a même plusieurs jets dans ma baignoire, tu y crois à ça ? Et le lit ! J'ai l'impression d'être englouti dans un marshmallow, Aria. C'est paradisiaque.

— Et, Priam ? Comment est-il avec toi ?

Ma langue se fit plus lourde, engourdie. Même s'il s'agissait de ma meilleure amie, évoquer ma vie amoureuse semblait comparable à lui conter des ébats amoureux en détails.

— Gentil, dis-je, les joues brulantes. Il est très attentif à chacun de mes besoins. Mais, ça me gène qu'il prenne tout en charge.

— Ho, Belle, profite. Ce genre de propositions n'arrive pas tous les jours. Je suis jalouse !

— J'aimerais que tu sois là avec moi.

Je l'entendis ranger quelque chose dans un sac avant de bayer et de chuchoter quelque chose à quelqu'un.

— Moi aussi, chérie. Invite-moi quand tu veux à l'un des matchs de ton prince charmant, on pourra passer une soirée ensemble.

— Tu es avec quelqu'un ?

Il était plus de 23h. Le bruit de portes qui claquent passant dans le combiné m'avertit que je ne rêvais pas.

— Euh, ouais. J'ai rencontré un beau mâle en boîte, hier. On a passé la nuit ensemble et il est revenu ce soir.

— Je croyais que tu avais arrêté les coups d'un soir. On ne sait jamais sur qui tu peux tomber...

— Je sais, je sais, mais techniquement, c'est un coup de deux soirs, là, objecta-t-elle, exaspérée. C'est pour ça que je ne voulais pas t'en parler, tu en fais toujours une montagne.

Je m'arrêtai devant la grande baie vitrée panoramique où s'étendait la ville de Boston. Priam m'avait réservé la meilleure chambre de l'hôtel avec la meilleure vue.

— Le programme nous avait demandé de choisir nos fréquentations, Ari... Je ne veux pas que tu sois en danger, c'est tout. Ne t'énerve pas.

— Parle pour toi ! Je ne m'énerve pas, j-je... Je me sens dépassée, c'est tout. Mon père continue de me harceler pour que je descende à Tampa, les résultats tomberont bientôt et j'avais vraiment besoin de tirer un coup pour décompresser.

— Le sport peut être une bonne alternative, non ? Et, tu te protèges, dis-moi ?

— Bien sûr, Belle, râla-t-elle d'une voix traînante, comme si elle levait les yeux au ciel simultanément. La baise, c'est un sport , non ?

Ce fut à mon tour de rouler des yeux.

— Je vois... Et, Eden et Ben, comment vont-ils ?

— Tu ne les as pas appelé ?

— Si, hier, bredouillai-je en me grattant l'arrière du crâne. Mais, j'ai peur de leur avoir fait de la peine en partant.

Elle soupira, résignée.

— Ho, ma chérie. Arrête de toujours t'inquiéter, ça finira par te bouffer vivante. Ils vont bien. Imagine ! Ils pourront le faire H24 maintenant, sans se soucier qu'on les entende. Je suis sûre qu'ils vont extrêmement bien, rit-elle.

— Arrête de ne penser qu'au sexe !

— Mmmh, je suis sûre de ne pas être la seule en ce moment... Alors, il en a une grosse ?

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