Chapitre 2 : Brandon

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Avril arriva à la vitesse de l'éclair et en ce beau matin, il faisait déjà une chaleur étouffante. Ava attirait les yeux des hommes mais ne se laissait pas pour autant scruter. Pourtant un jeune homme, à peine plus âgé qu'elle s'était discrètement posé à une table où il avait un bon angle de vue. Il finit par prendre son courage à deux mains et contre toute attente, il se planta devant la jeune femme, un sourire quasiment inexistant sur lèvres. Grâce à son badge de recrue, Ava devina rapidement son nom qui s'avérait être Brandon.

-Salut, commença-t-il, je peux ?

Il n'attanda pas la réponse de la jeune femme et pris place sur le banc qui lui faisait face.

-C'est pas trop difficile d'être seule ?

-Ça ne change rien, au contraire, je n'ai pas de distractions possibles comme vous autres, dit-elle d'une voix sèche et ferme.

-Tu es drôlement jeune... Fit-il remarquer alors qu'elle croquait dans son quignon de pain.

-Il me semble que tu n'es pas beaucoup plus âgé...

-Tu me semble être une fille de caractère.

-Que ferais-je ici sinon..., dit-elle en fuyant la conversation.

-Mon petit doigt me dit que tu n'es pas du matin...

-Et ton petit doigt il te dit aussi que je ne veux pas te parler ? Répliqua-t-elle d'un air méchant, vite agacée d'être dérangée.

-Euh...,bredouillait-il l'air confus. 

Elle le salua ironiquement, puis elle bondit sur ses pieds, tourna les talons et s'en alla. Brandon restait interdit face à cette jeune femme qui venait de le laisser plante comme un idiot.
Il était bien rare qu'une fille résistait au charme du jeune homme, grand brun, charmeur, il avait tout pour plaire. Même son corps était bâti à la manière une soldat méritant.
Il se disait qu'elle ne lui résisterait pas bien longtemps malgré son caractère de cochon. la comme un idiot à la regarder partir.

Depuis quelques temps, Ava s'était renfermée sur elle-même, se dévorant de l'intérieur de ne pas se détourner de son objectif. Elle en avait vu passer des horreurs dans sa vie mais cette altercation avec ce jeune homme en faisait sans doute partie. Le sentiment d'infériorité s'était alors emparée d'elle et c'ets d'ailleurs en cette honneur qu'elle avait fuit sa table. Elle sentait que le chef de brigade la délaissée et que petit à petit elle serait pousser de côté. Cette option n'était pas envisageable, ce challenge lui avait sorti ses idées de suicide de sa tête et si elle ne parvenait pas à intégrer le groupe, il serait fort probable que ces vilaines idées refassent surface. Les aptitudes mentales et physiques n'ayant pas regressées, Ava ne comprenait pas toujours pourquoi est ce qu'on la laissait au camp d'entraînement parmi les faibles.
Les entraînements matinaux étaient rudes et plus la session de recrutement avançait plus les hommes tombaient. Comme à la guerre, un à un on les voyait perdre pieds jusqu'à même finir en larmes. La difficulté de cette session s'était largement multipliée depuis janvier mais Ava, toujours avec sa fière allure, se tenait parmi les meneurs.

Durant cet après midi où les rayons du soleil brûlaient les corps, les postulants s'entraînaient dans une salle à peine aérer. L'odeur qui régnait était  infâme mais cela n'empêchait pas les recrues de donner le meilleur d'eux mêmes.
Ava qui avait été contrainte de rester au camp lors de l'exercice au fusil du matin, s'était décidé à venir boxer. Il fallait qu'elle sorte sa rage pour ne pas se défouler sur un humain. Quand les hommes entrèrent en trombe avec leurs gros biscotos et leur allure d'imbécile, ils furent surpris par ma vue.
Dans son débardeur noir qui dégoulinant de sueur, Ava près était une imposante musculature qui n'en restait pas moins dynamique. A chaque coup, les hommes priaient pour que jamais ce ne soit leur tête en face de son poing.
Les gros pulls d'hiver qui cachaient le corps musclée de la jeune femme n'étaient plus de la partie et son développement était d'autant plus impressionnant quand elle se comparait avec une photo d'elle lors de son anniversaire en décembre.
Dumas n'était pas dupe, depuis un moment il avait remarqué cette capacité physique pour le moins surprenante.
Ses hommes qui n'étaient pas vraiment décidés à se mettre au travail continuaient d'observer Ava.
L'agacement se fit rapidement ressentir chez ce meneur d'hommes qui n'acceptait aucun relâchement.
L'idée lui vint d'organiser une petite compétition de musculation pour motiver les troupes. Pour son plus grand plaisir, Daniel intégra Ava dans les participants.
La concurrence de fierté était sans doute ce qui motiverait les hommes à se surpasser.

Prise au piège Where stories live. Discover now