Chapitre 13 : Tristesse

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En grimpant dans le taxi, Ava vit son enthousiasme de l'atterrissage se dissiper. Il fallait, comme elle l'avait promis à Max, trouver l'adresse de sa mère pour lui annoncer la nouvelle... D'un côté elle pouvait déjà être au courant, c'est d'ailleurs ce qu'esperait la jeune femme, mais comme son fils avait été décapité en Inde, il y avait peu de chances qu'on est rapporter la nouvelle à Pékin.

Ava s'avança prudemment dans la petite allée gravillonnée de la propriété de la mère de Max. Une petite maison chaleureuse et accueillante se présentait devant ses yeux. Le gazon, bien qu'il soit minime, était impeccablement entretenue et le chêne qui s'étalait sur celui-ci semblait en pleine forme.
La brise matinale s'infiltra sous l'epais pull d'Ava et elle y laissa un frisson avant d'appuyer sur la petite sonnette bleue près de la porte en bois clair.
En attendant l'apparition de la propriétaire, Ava détaillait les multiples fenêtres présente au premier étage. Toutes avaient devant elles une moustiquaire et un volet roulant blanc qui était à demi abaissé.
Après quelques minutes d'attente, la porte s'ouvrit lentement laissant place à une femme ridée aux cheveux fins grisonnants. Sa franhhe mal coiffé, lui retombait dans les yeux, l'empêchant sûrement de distinguer nettement Ava.
Son allure était rigolote, dans sa chemisette qui lui arrivait au dessus des genoux et ses chaussons lapins, on aurait dit une enfant. Ses traits étaient fins et sa peau légèrement bronzée.

On lisait sur son visage une forme de joie qui chassait peu à peu la mélancolie. Plus elle observait Ava, plus elle se sentait rassurée. Son fils, bien que de plusieurs mois en retard, avait fini par la rejoindre et en plus, il avait rapporté sa petite amie. Véronique Wellis, mettait sans doute ce changement de planning sur le compte de cette mystérieuse jeune femme qui la dévisageait septique, un sac en tissu abîmé, pendant à son index. La mine renfrognée de la petite blonde ne décourageait pas Véronique qui enthousiaste se lança dans un discours imprudent vis à vis de cette inconnue.

-Max est un petit venard... Il se pointe plsueirus mois en retard avec une splendide petite amie au bras ! Il était temps qu'il me présente quelqu'un !

Ava regarda un bref instant autour d'elle comme pour se rassurer que Max ne se tenait pas près de lui, elle savait qu'il était mort mais l'espace d'un moment elle espéra le voir arriver. Le plus incroyable c'était que sa mère epsnait qu'il était dans les parages alors que son corps était déjà en décomposition au fin fond des égouts indiens...
La nausée s'empara brusquement d'Ava quand elle vit l'image de son ami sans tête défiler dans son esprit.

-Je...je... Balbutia-t-elle tristement.

Les larmes perlaient à ses yeux mais pour ne pas mettre une gifle cinglante à cette femme, elle les retenu avant de se lancer.

-Nous... Je...suis seule...

-Je comprends tout, il vous a laissez dans l'avion et puis il vous a plaquée par une excuse bidon et comme vous ne saviez pas où aller, l'idée vous est venue de venir ici.

Véronique fronça les sourcils en se grattant le menton avant d'afficher un sourire ravageure sur son visage encore croulé de fatigue.

Incapable de garder ça au fond d'elle plus longtemps et sans délicatesse balança au visage de cette pauvre femme que son fils n'était pas vivant, après quoi Ava s'effondra sous une chute de larmes qui dégoulinaient rapidement le long de ses joues.

Véronique se décomposait, elle était en train de réaliser que son petit garçon n'était plus de ce monde... Son visage avait brusquement pâli et en voyant Ava verser de nombreuses larmes elle n'avait pas réussi à contenir les siennes. En un instant, son enthousiasme s'était envolé pour laisser la place à une énorme tristesse et la mélancolie se lisait dans ses yeux noisettes.

Prise au piège Where stories live. Discover now