Chapitre 3 : Revenir à la réalité

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Ava s'avançait dans son uniforme gris en repensant au passé, d'abord son enfance avait surgis avec des images qui s'entrechoquaient dans son esprit puis elle avait repassé en boucle les souvenirs de ces derniers mois.
La perte de ses camarades fut un choc, alors qu'elle avait tenté de s'enfuir, elle avait décidé de revenir sur ses pas. Principale suspecte, elle avait été embarquée même si certains policiers avaient semblé réticents sur le fait qu'elle eut fait ce carnage seule.
Depuis son arrestation, la jeune femme avait perdue toute crédibilité mais en plus de cela, elle fut par la suite condamnée à la prison à perpétuitée pour meurtres. La jeune femme s'était depuis laissée abattre et était retombée dans son attitude "je broie du noir". Elle se demandait souvent pourquoi la France avait arrêté d'euthanasier les meurtriers, cela aurait été plus simple pour elle d'y passer...

Les mois passaient à la vitesse d'un escargot... Et l'ennui commençait à gagner la jeune femme. Le temps était long et la cellule qu'elle partageait avec d'autres détenues était ridiculement petite et crasseuse. Au bour d'un moment, elle avait l'impression d'avoir perdue la tête. Toute cette histoire, n'aurait pas été crédible devant un juge, cela paraissait fou d'accuser un homme aussi respecté que Daniel Dumas d'être une enflure. Même à son avocat commis d'office, Ava n'avait pas jugé utile de partager son hypothèse. Il en servait plus à rien de se battre et faire appel aurait pris bien trop de temps, sont destin était cellé.
Elle s'était pourtant juré que si un miracle la faisait sortir d'ici, elle se vengerait.
De temps en temps, il lui arrivait de discutailler d'un avenir imaginaire avec sa co-detenue, elles n'étaient plus que deux quand l'automne arriva. Il leur arrive de mentionner le passé sans pour autant s'attarder sur les moments difficiles.

Chaque jour était similaire au précédent, les routines se mettaient en place malgré le gros manque d'intimité de la prison.

Décembre arriva et Ava passa son dix huitième anniversaire en prison. Elle eut ce jour là, de la bouillie de bœuf avec un peu de purée pour se nourrir, c'est à peine suffisant pour ne pas mourir de faim. Cette prison n'était pas bien quotée et on y envoyait les détenues les plus dangereuses.
Pour seule activité en ce grand jour, Ava prit un livre et le devra d'une traite. C'était un pollar d'un millier de pages qui avait été passionnant.

Le matin suivant quand la pluie battait son plein, une gardienne arriva de nul part et tira Ava de son rêve.

-Miller de la visite pour toi, lâcha cette  grande femme aux cheveux grisonnants qu'était la gardienne.

-Pour moi ? Qui est-ce ?

-Un homme brun, la quarantaine, assez grand.

-Je ne veux pas sa description, je veux son nom.

-Il ne l'a pas mentionné. Suivez moi maintenant. 

Elle arriva dans la salle de visites et fut surprise par son visiteur. S'emportant et se laissant envahir par la colère, elle hurla.

-C'est vous !! Vous les avez tous tués !! C'est de votre faute ! Je vais vous étriper comme vous les avez tués !! 

Son envie de vengeance avait soudainement refait surface quand elle vit Dumas.
La gardienne qui avait assisté à la scène passa les menottes à la jeune femme et la ramena vers la porte qui menait à sa cellule.

-Elle est trop agitée, je la ramène.

Dumas la piqua discrètement avec une seringue et le jeune adulte se contenta de lui cracher dessus. La gerdienne n'avait pas vu le geste de Dumas mais elle n'aurait sans doute rien dit si cela avait été le cas.

-Faites attention à vous...

Il parti ensuite.

Cette altercation avec Dumas avait reboustée Ava et cela lui avait même donné une idée totalement absurde.

 -Je n'ai rien à faire ici ! Marmonnait-elle.

-Ben pourtant faut que tu l'accepte, tu vas mourir ici...

-Non ça tu peux me le croire, je sortirais bientôt d'une façon ou d'une autre.

-Tu sais bien que tu ne peux pas faire  appel avant d'avoir fait dix ans de toll...

-Qui te dit que je vais faire appel ?

-Cette prison est trop bien surveillé pour que tu puisse fuir. Ni compte même pas.

-On verra, fit Ava, avant d'éteindre la lumière.

-Tu es folle, ajouta sa co-detenue.

Prise au piège Where stories live. Discover now