Chapitre 3.

28.5K 1.6K 563
                                    

Je lui souris aussi, et fis comme si je n'avais rien remarqué.

Il continuait d'avancé au fur et à mesure qu'il parlait.

Quand il franchit le dernier pas entre nous, j'avais la tête levée vers lui mais j'eus le malheur de la baisser à cause des crampes qui commençaient à arrivées. Je vis une bosse au niveau de la braguette de son pantalon. Mes yeux sortirent de leurs orbites.

Je relevai la tête vers lui, et vis un sourire de satisfaction sur son visage. Je me levai donc pour protester, mais il plaqua sa bouche contre la mienne pour me faire taire.

Sa langue s'insinua entre mes lèvres de force et caressa la mienne. Il posa ses mains sur mes hanches pour me plaquer contre lui... plutôt contre son érection...
J'essayais de le repousser de toutes mes forces, mais il était manifestement beaucoup plus fort que moi, et ses muscles étaient dur comme du béton.

Si il voulait me violer, il allait avoir du mal le coco je le jure !

Je ne réfléchis pas plus, et, sous l'action de l'adrénaline qui pulsait dans mes veines, je lui assenai un coup aux couilles qu'il n'oublierait sans doute jamais. Il se plia en deux, mais je crois que j'eus beaucoup plus mal que lui sur l'instant.

Bon dieu ! Mais ses couilles étaient en acier ou quoi ?!

Je me reculai violemment, dégoûtée, et Andreas releva la tête qu'il avait baissée entre temps, pour se remettre du choc. Ses yeux étaient d'un rouge luisant.

Je sursautai très fort, et il franchit la maigre distance qui nous séparait en une seconde, m'agrippa le cou doucement mais rapidement, et il me tînt la tête de sorte à ce que je le regarde dans les yeux.

L'instant d'après, je m'étais évanouis.

~~

Je me réveillai en sursaut, et j'analysai immédiatement ce qui était autour de moi. La chambre d'Andreas. Tout me revînt alors en tête. Ses canines trop grandes pour être vrai, ses yeux rouges, et mon évanouissement sans raison.

Je le vis alors assis sur sa chaise de bureau, la jambe poser sur son genoux, le dos appuyé sur le dossier.

J'eus un mouvement de recul tel, que je me retrouvai plaquée contre le mur derrière moi.

Ni lui, ni moi ne prononcions un mot. Lui me fixait dans le blanc des yeux, sans bouger, comme une statue de cire. J'admirais son talent. Si s'en était un.

​- Je ne te ferais pas de mal, finit-il par dire, en se levant doucement de sa chaise.

Je me détendis aussitôt par je ne sais quelle magie, mais maintenant, je n'osais plus le regarder dans les yeux. Il me faisait un drôle d'effet, comme si d'un seul regard il pouvait me sonder.
Un mal de cou se fit soudain ressentir, comme si on l'avait tranché. Je passai ma main dessus, mais rien du tout.

Andreas me regarda en s'approchant nonchalamment, et s'assit sur le bord du lit, en respectant cette fois une distance de sécurité assez conséquente. Peut être par respect pour moi ?

​- Désolé de t'avoir fait peur comme ça, c'était pas mon but, continua t-il, voyant que je l'ignorais presque en regardant partout sauf vers lui.

​- J'avoue, je n'aurais pas dû faire ce que j'ai fais mais... ajouta t-il.

​- Pourtant tu l'as fais, le coupais-je en le regardant enfin dans les yeux.

​- Je sais mais j'ai eu une pulsion, je te l'ai dis tu es magnifique.

​- Ca ne te donne pas le droit de faire ça, calme tes pulsions, si tu fais ça mais à une autre échelle, par exemple avec une pulsion sexuelle, ça sera un viol coco, et là, même pas la peine de t'excuser, tu iras droit au tribunal, commençai-je à m'énerver.

Il sourit comme si ce que je disais était drôle et insignifiant.

​- Je suis au dessus des lois ma jolie, se moqua t-il.

​- Excuses moi mais en étant un être humain tu es au même niveau que tout le monde, surtout au niveau des droits et des lois.

Il explosa de rire cette fois, ce qui me déstabilisa. Seigneur mais ses canines irréelles étaient de retour.

​- Tu es mignonne quand tu t'énerve honey.

Je me levais alors du lit, et je le fixais alors, maintenant que je le dominais d'au moins une tête.

​- Je dois rentrer, ordonnai-je.

​- J'aime quand tu me donne des ordres... susurra t-il.

​- Arrêtes ça.

Il hocha la tête en levant la tête, signe de redirection, sans un mot, puis se leva à son tour, pour me passer une main derrière les reins, m'incitant à avancer vers la porte de sa chambre.

Une fois devant les escaliers, il me fit signe de descendre, et me dit de l'attendre en bas car il devait encore prendre autre chose avant de partir.
Je ne me fis pas priée, impatiente de quitter cet endroit de malheur, qui au second coup d'oeil, me paraissait trop épuré pour que quelqu'un puisse y vivre. C'était trop froid, trop, trop tout, dénué d'émotions, et surtout, impersonnel, comme la décoration d'un hôpital.

Après avoir enfilée mes chaussures, je le vis enfin descendre les escaliers en souriant de toutes ses... dents. Elles étaient revenue à la normale, mais il me regardait toujours avec ce regard lubrique, comme si j'étais une proie. Sa proie.

​- Je te raccompagne, dit-il fermement.

​- Non pas besoin, le contredis-je.

​- C'était une affirmation pas une question.

​- Ah...

Sa voix claquait comme un fouet, et je n'aimais pas ça du tout. J'avais l'impression de ne pouvoir faire aucun choix et d'être contrainte à l'écouter.

Il posa encore sa main contre le bas de mon dos et nous sortîmes de sa maison.

SANG PUR [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant