BAD

C'est pour ça

On était sur son lit, son torse collé contre mon dos, moi entrain de pleurer et lui essayant de me réconforter. On resta ainsi jusqu'à ce que le sommeil m'emporte.

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Je sentais un poids sur mon lit. J'ouvris les yeux pensant voir Greg, mais ce fut ma mère qui était dans mon champ de vision. Je remarquais que je n'étais plus dans la chambre de Greg mais dans la mienne. Il avait sûrement dû me ramener là quand je me suis endormis.

Maman : Kaya, ça va ma puce ? Pourquoi tu n'es pas descendu dîner hier soir ?

Kaya : Humm... Je ne me sentais pas très bien...

J'enfouis ma tête sous l'oreiller. Je ne voulais pas aller à l'école aujourd'hui, je me sentais trop mal. Pas physiquement mais psychologiquement, et en plus je n'avais pas la force de voir la tête de Leo et des deux autres idiotes aujourd'hui.

Maman : Ah... Bon, tu peux te reposer. De toute manière ton lycée est fermé aujourd'hui.

Ha!Ha!Ha! Qu'est-ce qu'elle croyait? Que j'étais assez stupide pour me faire avoir une seconde fois?! Je savais pertinemment qu'elle me refaisait le même coup que la dernière fois. Ma mère avait vraiment le don de me sous-estimer, c'était limite insultant.

Kaya : Hummm...

Maman : Bon je te laisse. Repose-toi bien ma chérie.

Elle partit sans rien rajouter de plus... Ce n'était pas normal... pas normal du tout. Ma mère ne laissait jamais tomber aussi rapidement. J'étais en pleine réflexion quand mon portable vibra.

Conversation SMS :

Emily : Oh Mon Dieu ! Kaya tu es au courant ?

Kaya : Au courant de quoi ?

Emily : De la raison de la fermeture du lycée !

Ma mère avait donc raison. Mon lycée était bel et bien fermé!

Kaya : Non, racontes.

Emily : Brian a été retrouvé mort.

Kaya : QUOIII???

Emily : Viens au café à 15h00. Je t'expliquerais tout.

Kaya : Ok.

Fin de la conversation SMS.

OH MON DIEU!!! Brian était... Mort! Comment cela pouvait-être possible?!

Je me suis engouffrée sous ma couverture. C'était de pire en pire. Ma vie ressemblait de plus en plus à un Polar, d'abord le viol puis maintenant un meurtre. Je suis maudite!

J'ai regardé mon réveil : 11h15. Je n'avais plus la foi de rester plus longtemps dans mon lit. Il fallait que je bouge un peu pour penser à autre chose. J'ai pris une douche puis je suis descendue en peignoir. Personne n'était à la maison. Je suis allée à la cuisine pour prendre mon petit-déjeuner quand je vis un petit mot collé sur la porte du frigo : « Madame Versini n'est pas là et Marc et moi sommes partis faire des examens à l'hôpital. Tu as de la salade et du poulet pour ce midi. Bisous Maman. »

Je ne savais pas pourquoi, mais le fait de savoir que j'étais seule dans cette immense maison alors qu'un meurtrier rodait dans la ville ne me rassurait pas du tout.

Malgré la peur qui m'envahissait, je me suis préparée un bol de céréales avant d'aller m'installer sur le balcon en restant tout de même sur mes gardes.

La maison était plongée dans un lugubre silence qui ne m'inspirait pas confiance. J'étais entrain de ranger mon bol dans le lave vaisselle lorsque ce silence pesant fut briser par des bruits suspects.