BAD

Ta Gueule Kaya!

Oh Mon Dieu. Oh Mon Dieu. Oh Mon Dieu.

C'était la seule phrase qui innondait mes pensées à ce moment précis.

Après cette horrible découverte, je suis directement montée dans ma chambre et me suis assise sur mon lit, les jambes collées à ma poitrine, me balançant afin d'essayer de me calmer.

Maman: Kaya? T'es là?

Ma mère venait de rentrer. Ce n'était vraiment pas le moment. Je l'entendais monter les escaliers sûrement pour venir me voir. Je me suis levée de mon lit. Il fallait que j'ai l'air le plus normal possible.

Maman: Kaya? Ça va?

Kaya: Euh... Ouais, ouais.

Maman: Alors ouvre la porte.

Je n'avais aucune envie de réveiller le monstre qui sommeillait en ma mère alors je lui ai ouvert la porte.

Maman: Qu'est-ce que tu as ma chérie? Tu es toute pâle. C'est à cause du garçon qui a été retrouvé mort, n'est-ce pas?

Ah si tu savais Maman...

Maman : Comment ça?

Oups, je crois que j'ai pensé à voix haute.

Kaya : Je... oui, oui c'est à cause de ça que je suis triste. Je l'aimais bien, il était... très gentil.

Maman : Oh ma pauvre chérie!

Elle me prit dans ses bras attendant sûrement que je pleure. Mais sur le moment j'étais un peu à cour de larmes vu combien j'en avais versé cette semaine.

Kaya : T'inquiètes, ça va aller.

Maman : Tu es sûr ?

Kaya : Oui, oui.

Maman : D'accord. Parce que ce soir je vais chez une amie avec Marc donc je veux être sûr que je peux te laisser seul.

Kaya : Ça ira.

Maman : De tout façon, il y aura Greg et Léo au cas ou.

C'était bien les derniers êtres sur cette Terre avec qui je voulais me retrouver. De toute façon, je ne comptais pas mettre un pied en dehors de ma chambre.

Maman : Hé! Ho! Tu es là ?

Kaya : Hein?! Oui.

Maman : Bon j'y vais, fais attention.

Sur ce, elle partit, me laissant seul, livré à moi même. J'avais l'impression d'être le petit chaperon rouge vivant dans une maison remplie de grands méchants loups.

-

Depuis que Marc et ma mère avaient quitté la maison, je n'avais pas bougé. J'étais bien décidé à ne pas m'aventurer à l'extérieur. Je savais très bien que si je me retrouvais en face d'eux, je ne pourrais pas tenir ma langue... Et quand ils seront que je suis au courant de tout... Dieu seul sait de quoi ils sont capable.

Il était clair que je n'allais pas sortir de ma chambre mais j'étais confrontée à un petit problème... J'avais faim, très faim, mais j'avais également peur, très peur de sortir. Mais j'avais FAIM et la faim c'est plus fort que la PEUR. Alors je suis sortie... Grave erreur!

J'étais entrain de descendre les escaliers quand j'entendis du bruit venir du salon. Mon cœur commença à s'emballer, mon cerveau ne cessait de me crier de faire demie tour mais mes pieds ne voulaient pas s'arrêter. Ils me menèrent jusqu'au salon malgré la peur qui me paralysait.

Oh mon Dieu!

Il y avait trois personnes assises sur le canapé... Et ces trois personnes étaient les dernières que je voulais croiser.