CHAPITRE 10

482 28 27
                                    

[Séoul (서울), Gangnam-Gu (강감구), Chez Christopher Bang, 9H10]

PDV NELLA

Chan : Ah donc, quand c'est Mr Tuan il n'y a pas d'exception ou autres, tu lui fais ce qu'il veut mais quand c'est moi, c'est « il n'y aura pas de prochaine fois » ? Bon d'accord. C'est comme tu veux, me crache-t-il dessus.

Ne me dites pas qu'il est jaloux de Mark ? Je n'accepterais pas ça.

Je n'ai en aucun cas vue Chan de cette manière. C'est impensable...

Moi : Tu me fais quoi, là ? J'espère que c'est une blague. On se connais à peine Chan, je ne pense pas que nous pouvons avancer dans cette amitié si il y a des crises de jalousie entre mon meilleur ami et toi.

Je regrette de surnommer Mark de « meilleur ami » mais pour l'instant c'est bien le cas. Pour revenir à ce que j'ai dit plus tôt, je pense être assez claire. Maintenant je suis plus sûr que jamais, j'aime Mark.

[FLASHBACK]

Moi : Dit Mark, t'as les doubles de mes clé ou t'es rentré par effraction ?

Je demande cela parce que cela fait deux fois d'affilé qu'il se retrouve chez moi. Je ne sais pas si je dois rire ou bien pleurer. Je ris doucement à ma demi-blague - car je pensais réellement ce que je disais -, qui n'était pas si drôle que ça vue que la figure à Mark n'a même pas bougé d'un poil.

Il me regardait toujours à sa manière quand il était fâché. Il pouvait presque fouiller mon âme.

Malgré la distance et le temps, mes sentiments ont l'air de renaître face à lui.

Mark s'approchait dangereusement de moi, je reculais donc systématiquement. C'est bien à ce moment là que je me trouvais coincée entre lui et le mur, ce qui ne me déplaisait guère.

Je sentais son souffle juste au dessus de mes cheveux. J'avais le souffle erratique, je devais prendre beaucoup d'air pour me calmer.

Moi : Tu... Tu comptes faire quoi dans cette position ? demandais-je difficilement.

Je regardais de temps en temps ses pupilles se dilater. Puis enfin, comme si il avait entendu mes supplices qui se baladaient dans ma tête, il ouvre ses lèvres et sa voix rocailleuse y sort.

Mark: Je voulais juste t'effrayer. Je me suis inquiété pour toi, et puis tu ne m'as pas donné de nouvelles depuis hier. Tu sais qu'un téléphone sert à rester ouvert et non éteint.

Il prononce ces phrases avec une telle indifférence que je me suis surprise à être attristée à sa nonchalance. Mais d'une seconde à l'autre, il changea ses regards et me fixait d'une allure plus différente de la première. Il termine sa phrase.

Mark : J'ai eu peur pour toi. Ne refais plus jamais ça, suis-je clair ? me dit-il avec une voix plus douce.

Wow, sa tonalité est mielleuse ou c'est simplement moi qui me fais des histoires à l'eau de rose ?

Peu importe la réponse, je suis complètement d'accord pour que cette voix y reste encrée dans ma tête jusqu'à la fin de mes jours.

Mark s'éloigne enfin de mon corps et se dirige dans ma cuisine. Je reste toujours rouge par rapport à son rapprochement innatendu. Il n'oublie surtout pas de me rappeler une chose.

Mark : Je voudrais te dire une chose, mais ne le prend pas mal...

Je reste immobile et l'écoute les oreilles grandes ouvertes.

Moi : Oui ? dis-je avec un air interrogateur tout en posant mon dos contre le mur.

Mark respire fortement puis me répond.

Mark : Ce Chan... Et ses amis. Je ne les sens pas vraiment, je ne sais pas pourquoi mais juste fais moi confiance.

Moi : Je sentais que tu ne t'entendais pas avec Chan mais ce n'est pas une raison de m'éloigner de lui, non ? lui posais-je la question comme si c'était une évidence.

Puis une idée me vient à l'idée, et la pose sans réfléchir.

Moi : Chan, tu le connais ou pas ? Le détester de cette manière n'est pas très normal, vois-tu ? dis-je avec un petit sourire.

Je vois Mark resté imperturbable un tout petit moment mais se reprend dans les secondes qui suivent.

Qu'elle était cette réaction ? Devrais-je m'en soucier ou pas du tout ?

Mark : Bien sûr que non ! Mais d'où sorte ces idées pareils, je me pose vraiment la question.

Il prononce ces phrases tout en me tapotant la tête, en signe d'affection. J'adore lorsqu'il me montre son côté nounours ! Puis il continue.

Mark: Simplement, Chan, je ne le fais pas confiance. Je l'ai à l'œil depuis peu et qu'avec ça, je n'ai pas l'impression qu'il est juste venu jouer aux cartes avec toi. C'est juste ma vision des choses.

Si Mark, mon ami depuis bien longtemps (et j'espère être plus qu'amis avec lui) , me prévient à ce genre de sujet, c'est qu'il doit avoir une part de vérité.

Il a peut-être raison après tout...

[MAINTENANT]

Je sors de chez Chan et me retrouve dehors, le matin. Tout ça, à cause de ce blond. Je ne sais pas quoi penser de lui en réalité...

Assez parlé de lui, je vais plutôt aller voir ma meilleure amie, Mee Yon pour clarifier mon esprit. Et en plus, cela fait un bout de temps que nous ne nous sommes pas parlés entre filles.

Je monte dans ma Volkswagen Golf. Elle a quelques soucis par-ci par-là mais fera l'affaire. Petit éclaircissement, oui je suis partie jusqu'à l'hôpital pour chercher ma voiture. En y pensant, il faut réellement que je me trouve un travail stable parce que les petits photos vendues (qui ne sont pas vendu à 80% des cas, oui c'est triste...) et les quelques billets d'argent que m'envoient mes parents ne rentabilise pas mes dépenses mensuelle. Être photographe n'est vraiment pas facile.

Je roule donc en direction de la petite maison de mon amie d'enfance. Pendant le trajet, je me suis énervée, j'ai bien évidemment insulté des conducteurs fous furieux. Je suis d'accord, ce n'est pas forcément un acte qui reste dans les règles de la bonne conduite mais je n'y peux rien.

Arrivée à destination, je descend du siège et ne me sens pas confortable à l'intérieur de moi-même. Je fais des pas, des pas de bébé. Comme je disais, je sens quelque chose qui cloche car en effet, la porte de Mee Yon est ouverte. Je m'arrête subitement à la vue de cette situation, je suis perplexe et laisse mes sueurs froides se glisser sur ma peau.

J'entreprends de m'avancer lorsque j'entend un objet se briser. J'accélère la cadence et me retrouve très vite devant l'entrée et remarque que quelqu'un est rentré par effraction car les traces de coups sont toujours présentes. J'oublie vite ce détail et rentre directement au salon, mon cœur bat énormément vite dû au stresse et l'appréhension d'une chose mauvaise.

Dès le moment où je pose mes pieds dans le couloir qui m'accueille, les sons se font muets. J'inspire un grand coup et m'avance au salon. Je reste de marbre sur ce que je vois: Mee Yon assis sur son canapé et me lançant des regards suspects comme pour me dire quelque choses et un inconnu le dos tourné. Le sol est sale; des coussins se trouvent par terre et également des cadres. Je comprend la dangerosité de cette personne.

Je m'avance vers ma meilleure amie et lui chuchote.

Moi : Qui est cette homme ? Qu'est-ce qu'il se passe bordel ? Pourrais-tu avoir l'obligeance de me répondre ?

Mon amie paralysée par la peur ne parvient pas à me répondre. C'est donc cette homme qui prend la parole avec un sourire à mourir. Je devais savoir que c'était lui grâce à sa posture. Par la suite, il se retourne.

Yeo One : Je suis venu te chercher ma belle.

𝐌𝐨𝐫𝐞 𝐓𝐡𝐚𝐧 𝐅𝐫𝐢𝐞𝐧𝐝𝐬 - b.chan (chris) [SKZ]Where stories live. Discover now