𝐌𝐨𝐫𝐞 𝐓𝐡𝐚𝐧 𝐅𝐫𝐢𝐞𝐧𝐝𝐬 - b.chan (chris) [SKZ]

CHAPITRE 15

[Séoul (서울), Itaewon-Dong (이태원동), Appartement, 14H00]

[UN MOIS PLUS TARD]

Mon lit commence à s'applatir de plus en plus depuis le temps que je passe sous ma couette.

Je ne mange plus. Parle plus. Et ne dors plus. Ou plutôt, je n'arrive plus à manger, parler et dormir. La seule chose que je puisse faire et d'accepter Mark chez moi, de le laisser m'engueuler pour x ou y raison et de le laisser sortir.

Voilà comment ce passe mes journées depuis déjà un mois complet.

Je n'ai plus la force de ne parler ou bien de produire quoique ce soit qui me rendrera satisfaite. Je n'ai tout simplement plus l'énergie ni la volonté. La photographie qui était, de base, mon hobby, ma liberté se laisse à désirer sur un coin de ma chambre. Cette machine tellement coûteuse pourtant m'attend pour - peut être - captiver et immortaliser ses bons moments de la vie quotidienne. Mais non. Je ressemble à une voiture sans gasoil nécessaire pour avancer. Moi la voiture et le gasoil ma volonté.

Tous les matins, le jour comme la nuit, je me pose sur mon lit plus confortablement et me viennent à l'esprit des questions déroutantes.

– Ma situation ressemble énormément à ma relation précédente, non ?

– Pourquoi est ce que je devrais faire des efforts pour quelqu'un qui ne voit pas ces petites choses faites pour lui ?

– Je l'aime...?

– Nella, tu dois rester forte. Ce n'est qu'un passage dur de la vie. Ce n'est rien. Pas vrai ?

Puis je ris à gorge déployé. Des pensées négatives rodent autour de ma tête et ne veulent absolument pas me quitter. Mais vous n'êtes pas la bienvenue bordel !

Je lève mes yeux pour constater qu'il est 14h20. Mark devrait sonner à la porte dans les minutes qui arrivent.

Et voilà que ça sonne.

Je me lève difficilement et ouvre ma porte pour voir Mark totalement couvert dû à l'hiver. Il porte le masque, la casquette et même des lunettes. Mes démons me disent que c'est pour ne pas me voir mais je ne les écoutent plus depuis un moment.

Je m'approche donc de lui et le serre contre moi. Je sens son odeur atypique qui lui correspond parfaitement et m'éloigne un petit temps après.

Il passe directement à la salle de séjour, ce que je fais également. Je prends place à l'opposé du sien c'est-à-dire qu'il est en face de moi. Je l'observe méticuleusement sans rater un endroit. Puis remarque qu'il est plus heureux que moi. Plus souriant, plus en bonne santé et surtout plus satisfait de la vie que moi. Une rage se créée une place en moi, je ne la contrôle pas. Je regarde droit dans les orbites de ses yeux sans divaguer autre part. Il consultait alors son téléphone mais avec mon regard il a lever les yeux de la même manière que moi; avec rage.

Un claquement des doigts se font dans ma tête, je me rends alors compte d'une chose: Mark n'éprouve rien pour moi et me déteste sûrement de la même manière dont je le déteste à présent.

Une larme se forme et coule sur mon visage fatigué ; des cernes qui habillent mon visage, le teint jaune qui ne veut pas me quitter et j'en passe. Mon corps réagit à son aise, si il est encore possible de le dire.

Je me lève alors avec l'énergie restante de la journée.

Moi : Tu ne m'as jamais aimé, n'est-ce pas ?

Mark ne montre aucune réaction à ma question mais préfère se lever et me pousser avec son index pour me replacer. Il le fait d'une manière si machinal et si enragé que je n'arrive à discerner la partie humain en lui.