FLEURIR v. (Litt.) Se développer, être dans tout son éclat, s'épanouir.
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Ce soir-là était un peu spécial chez la famille Chwe. En effet, il s'agissait du dernier jour que Hyerim passait avec eux. Depuis que son frère était à l'hôpital, ils lui avaient offert l'hospitalité, mais maintenant que Minho était enfin réveillé, la petite brune allait pouvoir rentrer chez elle en sa compagnie. Pour fêter l'occasion, les hébergeurs de la jeune fille avaient préparés un vrai festin à son attention, et le repas se déroulait dans la bonne humeur, comme toujours. Hyerim était tellement émue par la chaleur de cette petite famille, qu'elle ne put s'empêcher de les remercier maintes et maintes fois.
— Merci infiniment pour tout ce que vous avez fait pour moi, continua-t-elle avec émotion. Je ne l'oublierai jamais. Vous allez beaucoup me manquer.
— Tu seras toujours la bienvenue ici, sweetie, répondit madame Chwe avec le sourire.
Ce fut à ce moment précis que Vernon put affirmer que leur nouveau départ démarrait sur une route fleurie de bons moments, et que bien d'autres les attendaient encore.
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Après ce copieux dîner, Hyerim et Vernon étaient montés dans la chambre de ce dernier. Elle sortait tout juste de la douche et était à présent en train de se sécher les cheveux dans la chambre de son petit copain, tandis que celui-ci jouait à Pokémon sur la DS de brune, allongé dans son lit. Une fois sa longue chevelure séchée, la jeune fille se hâta de sauter sur le matelas à côté de Vernon et se mit à le chatouiller sous ses plaintes amusées. Un mot magique amena rapidement à une trêve :
— Laisse-moi au moins sauvegarder et poser la console à côté, la supplia-t-il.
Malicieuse, Hyerim accepta cette courte pause, mais alors que la DS était désormais en sécurité et qu'elle s'apprêtait à reprendre ses assauts, le garçon l'attrapa par la taille pour la caler contre lui. Suite à cet élan de tendresse, la lycéenne ne put que capituler et elle déclara forfait, pour cette fois. Vernon la serrait fortement contre lui, comme s'il tentait de s'imprégner de son odeur pour la vie.
— J'aimerais ne plus jamais bouger de ma vie pour que ce moment dure toujours, souffla-t-il, rêveur.
— Tu ne peux pas savoir à quel point tu comptes pour moi, monsieur Chwe, répondit-elle en déposant un baiser sur sa mâchoire, juste avant de caler sa tête dans l'espace entre son cou et son épaule.
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Le lendemain, Vernon avait raccompagné sa petite protégée chez elle avec l'aide de sa mère à lui. Madame Kim en avait donc profité pour inviter la mère du garçon à boire un café pour la remercier de tout ce qu'elle et sa famille avaient fait pour Hyerim. Ainsi, la discussion dévia rapidement sur Vernon et Minhyuk. La mère de Hyerim conseilla au garçon de ne pas attendre plus longtemps pour déposer plainte pour harcèlement à la gendarmerie, chose que le garçon était d'abord réticent à faire. Mais avec le soutien de sa petite amie et de sa famille, il s'en sentait désormais capable. Il comptait donc y aller le mercredi suivant, et Hyerim lui avait promis de l'accompagner jusqu'au bout.
Le garçon demanda tout de même si Mingyu risquait quelque chose dans cette affaire, et madame Kim lui répondit que c'était à lui de voir en fonction de sa plainte. Mais Mingyu ayant été une victime lui aussi, il pouvait très bien agir juridiquement lui aussi. La discussion dévia à nouveau sur des sujets plus joyeux, et ce fut ce moment que Minho pour arriver dans la pièce avec lenteur, encore fragile par son coma.
— Quel bonheur de te voir debout ! commenta la mère de Vernon avec un sourire sincère.
— C'est plutôt de vous voir à nouveau qui est un vrai bonheur, madame, répondit poliment le concerné en exécutant une légère révérence suivie d'une légère grimace due à la douleur en se redressant.
— Mais quel beau parleur ! ricana sa sœur en levant les yeux au ciel. Tu as fini de faire du charme ?
— Maman, tu as vu comment elle me parle ? répliqua le jeune homme en se tournant vers sa mère, faussement outré. Punis-la !
— Ah non, je ne rentrerai pas dans vos histoires, vous vous débrouillez, répliqua celle-ci en levant les mains à hauteur de son visage.
— Oh, trahison ! se plaignit l'aîné avec une moue boudeuse.
— Et sinon, à part te plaindre, tu voulais quoi ? demanda Hyerim avec un sourire espiègle.
— Manger un truc, le régime de l'hôpital était franchement pas génial, dit-il en tirant la langue de dégoût. J'y eu droit qu'un seul jour, mais je peux vous dire que ça m'a vacciné à vie !
— Écoutez-le donc, rétorqua sa mère avec amusement. Tant que j'y suis, voulez-vous dîner avec nous ce soir ? demanda-t-elle à madame Chwe. Je pense que l'on vous doit bien ça pour tout ce que vous avez fait pour Hyerim.
— Ce serait avec plaisir, accepta-t-elle joyeusement.
Vernon vit Hyerim serrer le poing avec un air de victoire sur le visage, ce qui l'amusa. Cette dernière en profita d'ailleurs pour demander autre chose à la mère du garçon.
— Vernon peut rester ici jusqu'à ce soir ? demanda-t-elle avec un regard de chaton.
— Je pensais qu'il me le demanderait plus tôt, ria sa mère avant de reporter son attention sur l'autre adulte. Bien sûr qu'il peut rester, si madame Kim est d'accord.
— Seulement si nous arrêtons de nous vouvoyer, plaisanta celle-ci avec un grand sourire.
Voir les deux femmes aussi complices fit sourire les plus jeunes. Néanmoins, ils ne restèrent pas pour assister à leur bonne entente, car Hyerim entraîna le garçon dans sa chambre. Et bien évidemment, Minho avait décidé de les embêter en les suivant et en s'étalant sur le lit de sa cadette.
— Ah, quel bonheur d'être de retour, soupira-t-il d'aise en s'étirant sur le matelas comme un pacha.
— Oui, oui c'est cool, mais maintenant tu peux aller dans ta chambre, le rembarra sa sœur en levant les yeux au ciel. On n'a pas besoin de toi, là.
— Tu me vires comme ça ? s'exclama le plus âgé.
— C'est MON lit, lui rappela-t-elle en l'attrapant par la manche pour l'en extirper. Et on aimerait bien être tranquilles.
— Oh, je vois, répliqua Minho avec un air entendu. Il fallait le dire plus tôt si vous vouliez que je vous laisse... rien que tous les deux. Je serais parti.
— Mais qu'est-ce que tu-...
— D'accord, je vous laisse rattraper le temps perdu, la coupa-t-il en se levant de lui-même pour quitter la pièce. Pas de bêtise surtout, hein ...
— Quel imbécile, marmonna Hyerim en soupirant. Mais bon, enfin tranquilles ...
Elle se rapprocha de Vernon qui l'attrapa aussitôt par la taille. Elle sourit avec tendresse.
— Les choses vont enfin commencer à changer, souffla-t-elle.
— Tout ça grâce à toi, répondit-il doucement.
Et il déposa un baiser sur son front avec délicatesse. Hyerim avait raison, la vie commençait enfin à leur sourire à nouveau.
