Chapitre 7

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- 19 octobre 2019, Steve-

Des baisers parcourant le long de mon dos, me tirent de mon sommeil, et je grogne en sentant la douce langue de Tony, terminer son parcours dans le bas de mon dos.

- Pourquoi tu t'arrêtes ? Je dis complètement sonné.

Il m'embrasse la joue et m'ébouriffe les cheveux. J'aime beaucoup ce genre de réveil, et je donnerai tout me lever chaque matin, aux côtés de Tony.

- Parce que Flore ne va pas tarder à se lever.

Je serai bien resté plus longtemps au lit avec Tony, mais Flore, avec son âge, a besoin de soutien paternel. A l'heure qu'il, Clara doit être au café en train de servir des clients exécrables, pendant que je suis tranquillement au lit, avec mon mec.

Je me retourne et fait face à la jolie gueule d'ange de mon professeur.

- Il n'est que 10 heures. Je dis en faisant la moue.

Habituellement, les samedis matin, je me lève entre midi ou 13 heures, mais pas à 10 heures. Avec les semaines que je passe, entre les cours, et le service tard au café, j'ai énormément de sommeil à rattraper.

- Steve Rogers, il faut se lever.

- Non.

Je pose ma tête sur son torse, et caresse celui-ci.

- Tu es chiant, tu le sais ça ?

- Bien sûr que je le sais. Je dis en rigolant.

Les mains de Tony se faufilent dans mes cheveux. Honnêtement, je n'aurai jamais pensé, que Monsieur Stark serait totalement nu à mes côtés ! Pour moi, c'était improbable.

- 3...2...1. Décompte Tony.

La poignée de la porte se met à bouger, mais heureusement, Tony a fermé celle-ci à clé. Quelqu'un toque à la porte, et j'en conclus que c'est Flore.

- Papa ! Mon petit déjeuner ! Crie-t-elle derrière la porte.

Je me lève pour que Tony puisse s'extirper du lit. Il enfile son jogging Adidas, puis m'embrasse.

- Tu veux que je prépare ton petit déjeuner aussi ? Me murmure-t-il en rigolant.

Je le regarde de haut en bas, et j'aimerai beaucoup qu'il soit mon petit déjeuner à cet instant précis.

- Non, car le petit-déjeuner que j'avais prévu de prendre, doit s'occuper de sa fille.

Il secoue la tête en souriant. Il se penche vers moi, pose ses douces mains sur mon visage, et m'embrasse de nouveau, mais beaucoup plus langoureusement que celui d'il y a quelques minutes. Il me fait un clin d'œil, puis sort de la chambre, pour préparer ce foutu petit-déjeuner.

Je soupire, puis finis par enfiler un short de football américain. Je sors de la chambre de Tony, tout en discrétion, puis descends les escaliers quatre à quatre. Lorsque j'arrive dans la cuisine, Flore est assise sur une des chaises du comptoir, un bol Hello Kitty devant elle, du jus d'orange, ainsi que des tartines de Nutella.

- Steveeee !

Elle descend de la chaise, et accourt vers moi. Flore est pleine de joie, elle respire le bonheur, et cela se voit qu'elle est heureuse. Avec un père pareil, elle ne peut qu'être heureuse. Cela se voit qu'il aime ses enfants plus que tout. J'aurai aimé que mon père soit pareil avec moi, mais je n'ai pas eu cette chance... Certes, de temps en temps, il me rendait heureux, mais la plupart du temps, il me dévalorisait tout cela parce que je ne voulais pas prendre la tête de l'entreprise en grandissant.

- Nous faisons quoi aujourd'hui ? Questionne Tony.

- Bah, je te l'ai dit hier... Il faut être à midi chez Lili pour son anniversaire. Tu n'as pas oublié ?

Je connais bien Tony à présent, et je parie tout ce qu'il veut, qu'il avait oublié. Il croque dans une tartine de beurre, et me regarde.

- C'est vrai.

- Tu me déposes, et après tu t'en vas. Si tout est bon, l'anniversaire devrait se finir vers 17h30.

Je m'assieds aux côtés de Flore, et consulte mon portable. Merde... D'après les informations, il y a eu des blessés dans une fusillade, à Manhattan vers 2 heures du matin. C'est voyant le nom d'Iron Man que je suis soulagé. A mon avis, il doit m'en vouloir parce que je ne suis pas venu...

- Petit déj ? Me demande Tony.

- Non. Je dois passer un coup de fil, je reviens.

Je me faufile dans ma chambre en vitesse, et consulte mon portable prépayé. 32 appels manqués d'Iron Man, et quelques messages. Il va encore me faire chier à la prochaine mission.

A Iron Man : 10H15

Salut, je suis désolé pour cette nuit, j'étais tellement crevé que je ne pouvais pas venir... Je me rattraperai !

C'est bien la première fois que je manque une mission comme celle-là. D'habitude, Iron Man peut compter sur moi, mais là, j'étais beaucoup trop fatigué pour faire quoique ce soit. Je m'entends bien avec lui, et je n'ai pas envie qu'on se prenne la tête surtout si c'est en partie de ma faute. Bon, parfois, il peut être super prétentieux et arrogant, mais au fond, c'est un type bien. J'aimerai bien faire sa connaissance, mais ce qu'il se passe derrière les masques, restent derrière les masques. C'est règle que nous avons établis. Aucun de nous, ne dois savoir qui se cache derrière le costume, et c'est mieux ainsi.

- Tu écris à qui ? Me dit Tony, adossé au chambranle de la porte.

Je sursaute en entendant sa voix. En aucun cas, je ne veux qu'il sache qui je suis réellement. Je range vite fait mon portable prépayé, pour prendre celui que j'ai actuellement.

- Lisa. Je devais l'aider pour le contrôle d'histoire.

Je suis, de toute manière, obligé de lui mentir, même si je n'en ai pas envie. Je ne veux pas que tout cela se sache.

- Flore est à la douche. Je l'emmènerai chez Lili, puis je reviens ici. Ça te convient ?

Mon visage de mec stressé, se transforme en visage de mec joyeux. Avec Clara et Flore dans les parages, je ne peux pas vraiment passer de temps avec Tony, et cela me fait chier.

- Parfait. Je dis en souriant.

Un blanc s'installe, et je vois la tête de Tony se baisser.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Je dis.

Il plante son regard dans le mien, malgré la distance qu'il y a entre mon lit, et la porte. Cela fait plus d'une semaine que nous sommes ensembles, et je sens qu'il n'est pas bien... Cela commence fort.

- Rien. Ne t'en fais pas. 

Je m'approche de lui et le regarde.

- J'ai un peu peur... Imagine tout se sait... Puis, il y a des tonnes de mecs qui rêveraient de se montrer avec toi, et je ne peux pas. Dit-il d'une traite.

C'est vrai que, lui et moi devons faire attention, mais c'est ce qu'il rend la relation encore plus excitante. Je prends son visage entre mes mains, et plonge mes yeux bleus dans les siens.

- Depuis que je t'ai vu, c'est toi que je voulais. Je n'arrivais pas à te sortir de ma tête, et je sentais bien que c'était la merde. Mais maintenant que je t'ai, il est hors de question que je retourne à la case départ. C'est toi, et rien que toi.

La panique dans les yeux de Tony disparait, pour laisser place à un léger sourire. Je n'ai pas envie de tout foutre en l'air avec lui, comme je l'ai fait il y a des années... J'ai beaucoup merdé dans les années passées, et jamais je ne referai les mêmes erreurs qu'auparavant. Je m'en suis fais la promesse.

Double jeu & amour interditWhere stories live. Discover now