16. Noah Bieber

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je sais. je vous traumatise avec ce titre.

🌝

La semaine qui suit ma victoire au tribunal s'agit d'un putain d'enfer.

— Maître Carpenter, comment vous êtes vous senti ?

— Monsieur, d'où avez vous tiré toutes ces informations ?

— Qu'allez-vous faire maintenant que Carl Archer, votre employeur, est en prison ?

— Noah ! Je t'aime, Noah !

— Nous vous voulons pour une entrevue télévisée qui diffusera cette fin de semaine. Serez-vous là ?

— Qui était la femme avec vous au tribunal ?

— Je veux un autographe !

— Ne bougez plus pour la photo... ouais... c'est parfait... eh, mais non ! Où allez-vous ?

Mon sac de travail soulevé au niveau de ma tête cache mon visage aux photographes et je contourne les journalistes qui se sont agglomérés autour du cabinet juridique qui appartenait anciennement à Archer qui s'est fait arrêter. Lauren et moi nous faufilons à travers la masse de gens avec difficulté, essayant d'éviter le contact non seulement avec les reporters et les présentateurs de chaînes de nouvelles, mais aussi les gens ordinaires qui ont clairement une obsession avec mes cheveux et qui cherchent à les toucher.

— Il sont si uniques !

— Ouais, ta gueule, rétorque farouchement Lauren et assassinant une fille du regard.

Elle se recroqueville sur elle-même et je ricane en repoussant un micro tendu vers moi au milieu de la cohue.

— Elle va pleurer, tu sais ! hurlé-je par-dessus leurs discours interminables.

— Je m'en branle ! À moins qu'elle veuille me branler ! Là, par contre, on serait en business.

Je ricane en cheminant tant bien que mal jusqu'à ma voiture garée le long du trottoir de l'autre côté de la rue. Il se glisse du côté passager près de moi et je claque la portière en soufflant. Je balance mon sac sur la banquette arrière et il boucle sa ceinture avant de lâcher un énorme soupir.

— Alors c'est comme ça que Justin Bieber se sent ?

Je lui tends la main.

— Je me présente : Noah Bieber.

Il me regarde de travers.

— Beurk, putain.

Nous rions moqueuesement pendant que je sors de mon espace de stationnement et que je m'engage dans la circulation.

— C'est l'enfer, avoué-je en appuyant sur le frein. J'aimais bien ma vie anonyme.

— Dis-toi que tu n'auras pas trop de difficulté à te trouver un autre boulot. Tu me réfères, hein ?

— Bien sûr. Mais honnêtement, flemme de travailler pour quelqu'un.

— Idem.

— Et tous ces gens qui ont perdu leur travail, murmuré-je en me frottant pensivement le menton.

On est tous officiellement au chômage à partir de la semaine prochaine. Nous avons une limite très précise de huit jours pour boucler toutes les affaires et les dossiers que nous avons à faire au sein de Archer Inc. avant de vider nos bureaux pour que le bâtiment soit vendu aux enchères.
Il y aura un autre propriétaire. Un avocat, un homme d'affaires ordinaire, un petit con qui sort de nulle part, on ne sait pas ce sera qui.

Sue Me - T1Where stories live. Discover now