22- La Voyante, Le Sorcier et la Naine

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Point de vue omniscient :

Finn et Isabella avance entre les rues de la société sous-marine, perdus dans leurs pensées. Tous deux tentent de résoudre l'énigme de la Sirène, Assadenah. 

- Sous l'étendard de flammes,

Une voix mélodieuse.

Dans l'humilité de la danse,

Les vagues s'accordent.

À ceux qui trouvent l'harmonie,

Le coffre s'ouvre, répète inlassablement Finn d'une voix monocorde. 

- Cesse donc de dire encore et encore ces mêmes vers ! Je vais en devenir folle si tu continues...

- Sans vouloir t'offenser, je pense que tu l'es déjà un peu ! réplique le puissant Vampire.

La Sirène prend un air offensé, les sourcils arqués par la véhémence. Elle darde son regard lumineux dans celui rouge sang de son partenaire avant de poursuivre leur plaisante discussion sur un ton cassant :

- Et qu'est-ce qui te fait avancer une chose pareille ? 

- Tu es une fille, déclare-t-il platement en haussant légèrement les épaules.

La gifle qu'il reçoit de plein fouet résonne malgré l'eau qui les entoure. Toutefois, la force de cette dernière est amoindrie par la masse liquide. Pour se venger, la jeune femme appui son acte de « violence » par un regard noir.

- Un conseil, Vampire, ne dit jamais à une fille qu'elle est folle... ou pire encore, à une Sirène. Étant donné que je suis clémente, je ne te ferai rien, mais crois moi, ce n'est pas l'envie qui manque !

- Oh, mais si tu veux me faire quelque chose, ne résiste par à tes propres pulsions, chérie, souffle Finn d'un ton suave. 

Isabella pousse un soupir de frustration, terriblement agacée par le comportement du Vampire. Les deux Surnaturels, à force de marcher, sont maintenant au cœur de la grande place. Un marché grouillant de vie anime les alentours. Des vendeurs, passant du poissonniers aux boulangers, échangent leurs biens contre des coquillages. 

- Le pain de cet homme doit être dégoûtant ! s'exclame Finn.

- Et pourquoi cela ?

- Nous sommes dans l'eau, par Resgard !

 - Le pain et les pâtisseries sont ensorcelés... Ils ne deviendront détrempés que quelques jours plus tard, explique la Sirène.

- Tout cela est bien intéressant, grogne-t-il, mais nous ne savons toujours pas quoi faire pour résoudre l'énigme.

- Je crois avoir une petite idée, réplique Isabella avec un demi-sourire.

- Alors... que faut-il faire ?

- Le poème dit : Sous l'étendard de flammes,

Une voix mélodieuse.

- Et ?

- Ce vers fait clairement référence à Assadenah ! Par la suite, il est dit que : Dans l'humilité de la danse,

Les vagues s'accordent.

- Alors tu penses qu'il faut danser, déclare sarcastiquement le Vampire.

- Exactement ! approuvai-je. Les Sirènes détestent les métaphores. Pour notre Espèce, il faut que les explications soient dites clairement et sans ambiguïté. Je crois donc qu'il faut la prendre aux mots. À ceux qui trouvent l'harmonie,

École de magie Arcturus [4]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant