École de magie Arcturus [4]

23- Guerre

Tout d'abord, je tiens à m'excuser pour le retard... Je sais que ça fait maintenant plus d'une semaine que vous êtes sensés avoir pris connaissance de ce chapitre. Pour me faire pardonner, je vous publie celui-ci avec beaucoup de mots !! J'espère que ça vous plaira. Bonne lecture !

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Point de vue William O'Ryan :

Nous avons maintenant l'une des trois gouttes de sang. Nous l'avons déjà déposé sur le parchemin renfermant la prophétie. Il ne manque plus que celle du Chevalier de Lorraine et de Monsieur, le mari d'Henriette d'Angleterre. 

Après une brève discussion en compagnie de Molière, ce dernier nous a signifié que le Chevalier était atteint d'une rhume qui ne voulait plus le quitter. Le poète nous a conseillé de l'approcher en le convainquant de nous offrir une goutte de sang en échange d'un remède miracle. 

Je ne suis pas convaincu, et Abigail non plus... Mais nous n'avons aucun autre meilleur plan sous la main. J'échange un bref regard avec la jeune femme. Celle-ci semble perdue dans des pensées sombres. Inquiet, je m'apprête à la questionner, mais elle prend les devants :

- Quelque chose se trame, murmure-t-elle.

- Que veux-tu dire ?

- Je ne sais pas comment ni pourquoi, mais je sens que quelque chose ne va pas... 

- Tu parles de ce que nous faisons en ce moment ? 

- Non ! Je parle de la réalité. De ce qui se passe à notre époque ! Tu comprends ? Quelque chose de grave arrive à l'instant même !

- Nous ne pouvonspas quitter le passé, Abigail, l'avertis-je.

- Je le sais ! C'est pourquoi nous devons nous dépêcher. Allez, viens ! s'exclame-t-elle en me saisissant la main.

Sans prêter la moindre attention aux matelots et autres membres de l'équipage, elle traverse le pont du navire, m'entraînant à sa suite. Mal à l'aise devant les regards haineux, curieux ou perplexes des marins, je tente de me faire le plus petit possible afin de ne pas attirer l'attention.

- Abigail, mais qu'est-ce que tu fais ? demandai-je entre mes dents.

- Je procède à un plan plus rapide ! déclare-t-elle plus fougueusement.

C'est alors que l'Esprit de la Lumière ouvre en grand les portes menant aux appartements, sans même prendre la peine de cogner. La scène qui se déroule alors devant nos yeux me laissent sous le choc. Nous venons de surprendre un moment, j'ai bien l'impression. 

- Bonjour ! déclare Abigail en refermant les portes derrière elle.

Horrifié devant la vigueur dans la voix de la jeune femme, j'attend la suite avec appréhension. En effet, étendu sur son lit, Monsieur nous regarde avec ébahissement à tour de rôle. Je me demande sincèrement quel plan trotte dans la tête de ma partenaire... 

- Je... Qui êtes-vous ? s'écrie le prince avec effarement. 

- Je suis Voyante, explique-t-elle rapidement. Et nous venons vous informer d'une terrible nouvelle !

- Très bien, murmure l'homme en sortant discrètement son arme destinée, ce qui n'échappe pas à l'œil vigilant d'Abigail qui fait aussitôt passer un coup de vent pour la lui retirer des mains. 

Sans protection, Philippe d'Orléans se voit contraint à nous écouter. Ce qui ne semble pas lui plaire. Pourtant, la jeune femme semble réellement avoir une idée en tête, car elle ne se décourage pas... Au contraire, elle poursuit avec de plus en plus d'assurance dans la voix :