Chapitre 8

161 14 0
                                    

Trois coups retentirent sur la porte et mon père entra dans la pièce. Daniel était partit quelques minutes plus tôt et j'étais toujours sous le choc. Qu'est-ce qui c'était passer ? Je n'en savais rien. C'est comme si mon corps, mon cerveau, tout avait été déconnecté. Cette emprise qu'il a sur moi, c'est si étrange.

Le reste de la soirée se passa comme d'habitude, mon père me raconta sa journée et je lui racontais la mienne. En entendant parler de Daniel il sourit.

- Tu l'aimes bien, n'est-ce pas ? me demanda-t-il.

- Il est gentil, mais rien de plus. C'était si gênant de parler de garçon avec lui, c'est le rôle de ma mère normalement. Je changeais de sujet et me dépêchais pour monter dans ma chambre. La fatigue m'avait vite rattrapé, je m'allongeais sur mon lit, fermais les yeux et me laissais emporter par le sommeil.

Je me réveillais en sursaut, je transpirais énormément. L'air frais me frappait en plein visage, un frisson parcouru tout mon corps. Le sol était humide, j'étais dehors. Tout ce que je voyais c'était des arbres, éclairés par la lumière de la pleine lune. Je regardais autours de moi, je n'arrivais pas à voir au loin, pourtant cette endroit m'est familier. J'avançais doucement, sans savoir où j'allais. Je n'avais pas mon téléphone, j'étais en pyjama et il faisait froid. Mon cœur tambourinait dans ma poitrine, mes mains tremblaient et mes jambes étaient gelée. Un bruit attira mon attention, je cherchais autour de moi mas je ne vis rien. Quand le bruit se répéta je pris mes jambes à cou et couru le plus vite possible. Je n'avais aucune idée d'où j'allais, pourtant tout en moi me disais de courir, loin et vite. Quand le seul bruit que j'entendais était celui de mes pas je ralentit. J'étais seule, perdue, et complètement effrayée. Je n'avais plus la force de courir, ni même de marcher. Mes dents claquaient, mes lèvres tremblaient et mes jambes refusaient de se lever. Je ne pouvais pas rester ici, c'est forcément un rêve. Pourtant ça ne ressemblait pas à un rêve, tout semblait réel cette fois. Mes paupières étaient lourdes, le vent glacial est le seul moyen de rester éveillée. Mes muscles me faisaient souffrir. Soudain tout se mit à tourner autour de moi, les arbres, le sol, plus rien n'était stable. Mon corps s'effondra sur le sol, puis j'eus comme la sensation de flotter et ce fut le noir complet.

Quand je me réveillais, j'étais allongée sur quelque chose de chaud, ma tête me lançait, mon corps bougeait. J'ouvris les yeux, j'étais encore dans la forêt, quand je baissais la tête je vis des poils blancs, des pattes, et c'est là que je compris. C'était un loup, gigantesque, il me portait sur son dos. Un autre loup le rejoignit, c'était le loup qui avait voulu m'attaquais devant chez moi. Sa fourrure grise, ses yeux bleus, ses crocs acérées. Il fallait que je m'en aille, de suite. Je rassemblais toute mes forces et je me jetai par terre. Les deux loups se tournèrent, l'un se plaça devant moi et avançait doucement pendant que l'autre se mit derrière moi, il avait l'air plus agressif. Le loup blanc, devant moi, avança encore un peu plus puis s'arrêta. Sans réfléchir je me mis à courir, mais évidement l'autre loup me rattrapa. Un grognement sortit de sa gueule et il se plaça devant moi, prêt à attaquer. La peur s'empara de moi, mes pensées allaient dans tous les sens et mes muscles refusaient de m'obéir. Sans que je comprenne, il fut percuté par l'immense loup blanc et il roula plusieurs mètres plus loin. Il se plaça en face de moi. Me défendait-il ? C'était impossible. L'autre loup dut comprendre car il s'en alla. Je me surpris à être soulagée. Maintenant il ne reste que le loup blanc. Me prend-t-il pour une proie ? Je ne pouvais pas bouger, ses yeux verts me fixaient. Il sont étincelants, sa fourrure est magnifique. Il s'éloigna de moi et se coucha au sol. Il n'avait pas l'air méchant, il avait même l'air amical. C'est impossible, ces bêtes ont surement tué plusieurs personnes, dont le jeune garçon. Pourtant, je me sentais en sécurité avec celle-ci. Comprenant qu'elle ne me voulais pas de mal, je reculai contre un arbre pour mettre de la distance entre elle et moi. Elle se leva doucement, baissa la tête et me regarda droit dans les yeux. Je fus immobilisée, figée, son regard était si humain, mais comme est-ce possible. Tout à coup, tout devint noir, mon corps tomba encore une fois sur le sol et je ne sentis plus rien.

WhiteBlood : L'appel de la nuitWhere stories live. Discover now