Chapitre 16

125 11 0
                                    

La soirée d'hier repassait sans cesse dans ma tête. J'étais lié à quelqu'un, lié pour la vie. Mais qu'est-ce que ça impliquait pour moi ? Que je vais tomber amoureuse ? Lui non plus n'en a aucunes idées. Lui comme moi, nous étions perdus sur ce que ça peut impliquer, et la seule personne à pouvoir nous le dire est son père.

- On y est, me dit-il.

Il se gara devant sa maison et sortit pour m'ouvrir la porte.

- C'est très galant, tu sais.

Il fit une grimace qui me fit rire.

Daniel s'avança et entra chez lui, m'invitant à le suivre. Son père n'était pas encore entré, on allait donc devoir attendre.

- Il doit rentré vers 16 h, installe toi.

Il n'était que 14 h, on allait devoir rester là pendant deux heures. Il nous fallait absolument des réponses, et c'est bien un des seuls à pouvoir nous en donner. Je m'installai sur le canapé pendant que Daniel disparaissait dans le couloir.

Comme d'habitude je regardais autour de moi, les tableaux, les photos. Quand Daniel revint, il avait plusieurs films dans les mains. Il me les tendit et me dit de choisir. Il y avait trois films, tous sur des loups garous ou des vampires. Apparemment, il devait trouver ça plutôt drôle. Dans l'un des films se trouvait Twilight, je les regardais souvent avec ma mère, alors c'est lui que je choisis. Il ronchonna et me dit de le suivre.

La seule télévision de la maison se trouvait dans sa chambre. D'après lui, son père est très "vieux jeu", et il n'en veux pas dans son salon.

- Voilà ma tanière.

Il se poussa pour me laisser entrer, et à ma grande surprise, sa chambre n'était ce que j'avais imaginé. Elle est simple, les murs sont blancs, les meubles gris. Il a une grande bibliothèque, un lit double, juste à côté se trouve un bureau. Une chambre complètement normale.

La télé est accroché au mur, juste en face d'un petit canapé. Sa chambre est très différente du reste de la maison. Il y fait plus froid aussi, c'est plus lumineux.

Je m'assis sur le canapé pendant qu'il lance le film. Quand il vint s'asseoir à son tour, il laissa une petite distance entre nous. Je ne pu m'empêcher d'être déçue, ce qui le fit sourire.

Le film commença, aucun de nous deux ne dis quoique ce soit avant les 20 première minutes., lorsqu'un frisson me parcourut.

- Tu as froid ? s'inquiéta-t-il.

- Oui, un peu, mais ça va ne t'en fais pas.

Il se leva, puis enleva son t-shirt. Les muscles de ses bras se tendirent pour ôter ce t-shirt noir. Quand l'eut enfin enlever, je me surprise à le scruter dans les moindres recoins. Il dû sentir ma gêne quand je tournai le regard, mais il ne dit rien.

Il s'avança et cette fois ci, il s'assit juste à côté de moi, son torse collé contre mon dos.

- N'oublies pas, je suis un chauffage ambulant.

Il accompagna cette phrase d'un clin d'œil.

Durant le reste du film, il ne pu s'empêcher de faire plusieurs commentaires idiots, et moi je ne pu m'empêcher de remarquer à quel point il y a des similitudes avec le monde réel.

Une fois qu'il fut fini, aucun de nous deux ne bougea. Nous étions figés, collés l'un à l'autre. Sa chaleur m'envahissait toute entière. Ses mains descendaient le longs de mes bras, puis remontaient sans s'arrêter. Son souffle tapaient dans mon cou et ses cheveux caressaient ma nuque. Tout cela me fit frissonner.

Il pencha sa tête et colla ses lèvres contre ma joue.

- Tu as encore froid ? me chuchota-t-il.

Je secouai la tête. Je le sentis sourire contre mon épaule, puis y déposa un doux baiser, remontant encore un peu jusque dans le creux de mon cou et en déposa un autre, jusqu'à arriver derrière mon oreille. Ses mains remontèrent doucement jusqu'à mes épaules, et il me tourna, de façon à ce que je sois face à lui. Ses yeux étaient brillants, je les trouvaient fascinants. Il plaça une main dans mon dos, puis avec l'autre il me caressait la joue. Ses lèvres s'approchaient doucement des miennes, mon impatience me surprit. Quand ses lèvres frôlèrent les miennes, j'avançai la tête, et plaquai les miennes sur les siennes. La pression des sa main dans mon dos fut plus grande, il m'attirait à lui, me collait contre son torse nu.

Le baiser était timide, mais peu à peu Daniel prenait le contrôle de ma bouche. Il rendit le baiser plus fougueux, plus intense. La tension que régnait entre nous ne faisait qu'augmenter. Ses mains glissaient le long de mon corps, pendant que les miennes restaient sur son torse.

Quand sa langue toucha la mienne, du désir m'envahit pendant que cette douce chaleur qu'il propageait en moi s'infiltrait sous ma peau. Plus rien n'avait d'importance, j'en oubliais même pourquoi nous étions ici. L'électricité crépitait sous ma peau, chaque fois que ça peau touchait la mienne, je sentais cette électricité ses mettre entre nous pour nous toucher l'un comme l'autre.

Il plaça une de ses mains sous ma cuisses, puis fit pareille avec l'autre, sans jamais cesser de m'embrasser. Il me souleva du canapé et me posa sur le lit, sa bouche ne se décollant jamais de la mienne. Quand il s'éloigna enfin de moi, reprenant son souffle, je me penchai vers lui et engageai à nouveau se baiser ardent, nous brûlant l'un comme l'autre. Cette fois ci, ce fut moi qui menais la danse. Il s'allongea sur le lit, plaçant une des jambes entre les miennes. Ses doigts glissèrent sous mon t-shirt jusqu'à l'extrémité de mon soutien-gorge. Il se redressa, et d'un geste rapide il m'enleva mon haut. Ses yeux me scrutèrent un instant, sans être impoli, puis il se remis comme il était et cette fois-ci, le contact de sa peau me brûlait. Il s'assis, m'entraînant avec lui. Je me retrouvais maintenant sur ses cuisses, la poitrine collée à son torse.

La main dans mes cheveux, il y fit un légère pression et me fit lever la tête, pour qu'il puisse avoir l'accès à mon cou. Il y déposa un baiser, puis deux, puis il se mit à le mordiller et un grognement lui échappa. Quand je baissai la tête, ses yeux étaient plus luisants que jamais. Le vert que je voyais reflétait toute ma passion, mon désir, mélangé aux siens, toutes ses émotions se mélangeaient aux miennes et sus qu'il n'était même plus capable de les différencier. Quand il entreprit de remonter jusqu'au fermoir de mon soutien-gorge, je me mis à retenir mon souffle. Ses mains prenaient tout leur temps, elles glissaient doucement, puis il s'arrêtait parfois pour m'embrasser et il continuait. Ses doigts agrippèrent le fermoir, et en l'espace d'une seconde, ses yeux perdirent leur éclats, ses mains tombèrent et il se recula. Que se passait-il ?

Il sauta du lit, alla chercher mon t-shirt et me le lança. Je l'attrapais au vol, complètement sous le choque.

- S'il te plaît, dépêche toi.

Je fis ce qu'il me dis, je me rhabillais, tentant de comprendre ce que j'avais bien pu faire. Je repassais sans arrêt les images dans ma tête, mais je ne trouvais pas. Quand la porte de la chambre s'ouvrit, c'est là que je compris la raison de tout ça. Je n'y suis pour rien.

WhiteBlood : L'appel de la nuitWhere stories live. Discover now