Chapitre 18

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Au coucher du soleil, les garçons se disputaient, encore une fois, pour savoir qui allait me ramener, après que mon père soit partit au travail. Avec eux, tout est motif de disputes, rien ne peut être fait dans le calme. Ils sont comme deux enfants qu'on a obligés à détester alors qu'ils s'apprécient. Je le vois. La façon qu'a Daniel de toujours vouloir l'énerver, et la façon qu'a Max de toujours vouloir prévenir Daniel des dangers, ils ne l'admettront peut-être jamais, mais ils s'apprécient beaucoup l'un l'autre.

- Je vais rentrer seule, lançais-je en plein milieu de leur chamaillerie.

- Non, répondirent-ils en cœur.

- Alors, vous venez tous les deux.

Ma décision ne sembla pas leur plaire, pourtant ils acceptèrent sans vraiment dire quoi que ce soit. Daniel prit le volant et Max s'assit du côté passager. Assise derrière, je les voyais se défier du regard, qu'est ce qu'il pouvait être fatigants à la longue. L'idée d'aller chez moi me faisait peur, quelqu'un rodait autours de chez moi, quelqu'un qu'ils ne connaissaient pas. Daniel sentit ma peur, et il me demanda :

- Tu veux que je reste ce soir ? Juste pour te rassurer.

- Non, lui répondis-je, ça va, ne t'en fais pas.

Max me jeta un coup d'œil rapide et me dis :

- Menteuse, j'entends ton coeur quand tu mens.

J'étais en voiture avec un détecteur d'émotions, et de mensonges. Il ne peut pas y avoir pire.

- Je resterai que tu le veuilles ou pas, dis Daniel, je partirais avant l'arrivée de ton père, c'est promis.

Je hochai la tête, sachant que protester de servirai à rien. Quand nous arrivâmes devant chez moi, Max sortit en premier puis en un coup de vent il avait disparu.

- Il est énervé, me dit Daniel.

Il avança vers ma porte et attendit que je l'ouvre. Il entra après moi, humant l'air au passage.

- Il n'y a personne.

Je le savais déjà, mais entendre Daniel le confirmer m'ôta un poids. Je me sentais plus rassurée, avec Daniel je suis en sécurité.

On monta à l'étage, dans ma chambre. Il n'avait pas voulu rester sur le canapé, il voulait pouvoir garder un œil sur moi. On s'installa dans mon lit, en gardant un espace entre nous.

- Tu ne vas pas dormir ? lui demandais-je.

- Arrête de t'occuper de moi et dors.

Je n'arrivais pas à dormir. Le moindre bruit m'effrayais, la peur que je ressentais m''empêchais de fermer les yeux, et je savais quoi faire. Je me tournais vers Daniel, il me regardait. Quand il compris, il s'allongea sur le dos et m'ouvrit ses bras pour que je vienne m'y réfugier.

Quand il me serra contre lui, la chaleur qui s'émanait d'habitude des ses mains, sortit cette fois-ci de tout son corps. Chacun de mes muscles se détendit, ma peur s'envola, je me sentais plus en sécurité que jamais. Je posai ma tête contre son torse, mes yeux se fermaient tout seuls, mais je n'avais pas envie de dormir, j'avais envie de rester là, contre lui. Quand je m'endormie enfin, cette chaleur ne me quitta pas de suite.

La nuit fut calme, aucun cauchemars, aucuns réveil brutal, tout était tranquille. Mais quand je me réveillai, il n'était plus là. Il était partit.

Le soleil venait de se lever, quand je sortit de ma chambre une odeur de bacon emplit mes narines. En descendant les marches, je me rendis compte que mon père devait être partit, alors qui ça pouvait être. Plus je descendais, plus l'odeur devenait forte.

WhiteBlood : L'appel de la nuitWhere stories live. Discover now