Chapitre 27 - La boîte à souliers

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Je retire la feuille de papier insérée dans l'enveloppe et remarque que c'est la lettre que ma mère avait envoyé à Harry

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Je retire la feuille de papier insérée dans l'enveloppe et remarque que c'est la lettre que ma mère avait envoyé à Harry. Celle qui nous a séparée et qui m'a détruite. J'hésite avant de lire les mots qui se présentent sous mes yeux. Par contre, la curiosité prend le dessus sur la raison et me fait commencer la lecture de ce bout de papier. Mes sourcils se froncent quand j'arrive à la partie la plus pénible.

« Tu dois la quitter, car elle, elle ne le fera jamais. Tu sais aussi bien que moi que tu es qu'un obstacle pour elle, pour qu'elle puisse s'épanouir dans la vie. Tu ne lui apporteras rien de bien. Je n'invente rien. Tu n'as qu'à penser aux dernières années, tu l'as freiné dans ses projets d'avenir et tu ne pourras jamais te le pardonner. Alors, imagine la suite si tu continus de l'étouffer...»

Ce passage me fait mal au cœur. Alors, je m'ordonne d'arrêter ma lecture. Je ne sais pas pourquoi je continuerais de me faire souffrir. Je m'apprête à remettre la lettre dans son enveloppe quand un autre papier tombe de celle-ci. Je commence à lire le petit mot par réflexe. Ma mère a indiqué qu'un chèque d'un certain montant suivait la lettre. Donc, s'il me quittait, l'argent lui revenait. Mon souffle se coupe quand je comprends qu'il a accepté de me quitter pour de l'argent. L'argent sale de ma terrible génitrice.

- Je pense qu'Ashton doit passer un mauvais quart d'heure avec ce que Violet lui a demandé tout à l'heure. Lance le brun rigolant en entrant dans la chambre.

Des larmes coulent sur mes joues en même temps que mon regard se lève pour regarder Harry. Ses yeux s'arrondissent quand il voit ce que j'ai dans les mains. Il se jette à genoux en face de moi et m'arrache les papiers des mains.

- Pourquoi tu fouilles dans mes affaires. Lâche-t-il avec frustration.

Je sens sa trahison me lancer des couteaux droit au cœur. La colère s'empare rapidement de moi et me coupe la parole.

- Qu'est-ce que tu as lu ? Il me demande dans un ton plus serein.

Je lève en ne cessant pas de le regarder.

- Tu n'avais pas accepté pour mon supposé bonheur, mais pour de l'argent. Je crache, toujours avec les yeux remplis d'eau.

Il se lève à son tour pour être en face de moi, sa grandeur me surplombe. Il a un air sévère sur le visage. Je ne sais pas du tout à quoi m'attendre pour la suite.

- Tu n'as pas le droit de dire ça. Me dit-il en restant calme.

Je me recule d'un pas. Mon cœur se serre de plus en plus à l'intérieur de ma cage thoracique, ce qui me donne du mal à respirer. Quant à lui, il lance la lettre dans la boîte à souliers et la dépose dans le haut de la penderie. Puis, il se tourne à nouveau pour me faire face.

- En vérité, tu n'es pas si différent de lui. Je souffle. Différente histoire, mais même résultat.

Il plisse les yeux et se rue vers moi.

216 lettres [HS]Where stories live. Discover now