216 lettres [HS]

Chapitre 31 - La feinte

Laura vient tout juste de me déposer devant mon appartement. J'entre à l'intérieur du bloc avant de me ruer dans la cage d'escalier. Je monte jusqu'à l'étage de notre logement. J'hésite de la façon dont je vais commencer la conversation avec Harry, mais je dois tout de même dire quelque chose.

Je pousse la porte et m'introduis à l'intérieur. Mon fiancé est assis sur le canapé, je vois seulement sa tête se tourner vers moi quand il entend mon arrivée.

- Honey, je me disais que ce soir, on pourrait passer un moment tranquille, on pourrait juste chercher un bon film à regarder en amoureux sur Netflix. Dit-il avec le sourire.

Je dépose ma veste et ferme la porte derrière moi avant d'aller m'installer à côté de lui.

- C'est une bonne idée. Je souffle.

Il fronce les sourcils avant de déposer sa main dans mon dos.

- Il y a quelque chose qui ne va pas ? Me demande-t-il. Je te sens... Nerveuse.

Je ferme les yeux avant d'étendre mes jambes sur les siennes, puis je lâche un soupire.

- Je suis allé voir ma mère avec Laura, aujourd'hui. Enfin, je reviens tout juste de là. Je lui apprends.

Il dépose ses deux mains sur mes cuisses avant de me tirer pour que je sois encore plus collé à lui.

- Je savais que tu allais faire ça. Ajoute-t-il. Tu es allée lui rendre le chèque ?

Je souris légèrement, il me connaît vraiment par cœur. C'est pourquoi, je pense qu'il sait que... Je sais.

- Elle t'en a parlé. Continue mon amoureux.

Je hoche la tête en le regardant droit dans les yeux.

- Je comprends pourquoi tu es étrange depuis quelques jours. Je dis. Par contre, je ne comprends pas pourquoi tu ne m'en as pas parlé.

- Je suis désolé, je ne voulais pas te décevoir. Je ne voulais pas que la personne que j'aime le plus au monde sache que j'ai échoué. Souffle-t-il la voix cassante.

Je me redresse et prends sa tête entre mes mains.

- Tu n'as pas du tout échoué, love. Je souffle en plongeant mes yeux dans les siens. Tu vas trouver autre chose et c'est tout, tu n'es pas seul. Je veux que tu te rentres ça dans le crâne une bonne fois pour toute, tu n'es pas seul.

Il met ses mains sur les miennes, qui sont toujours sur ses joues.

- Je t'aime, tellement. Chuchote-t-il.

- Je t'aime aussi. Je dis en souriant.

Je retire mes mains de son visage.

- Tu faisais quoi quand tu partais d'ici si tu n'avais plus de boulot ? Je lui demande calmement.