Chapitre XVII - L'idée de Roxanne

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Hugo entra dans la volière, où un concert de cris de chouettes et hiboux se faisait entendre. D'habitude, cela le faisait toujours grimacer car ça lui faisait mal aux oreilles, mais cette fois-ci, il ne réagit même pas. Il chercha des yeux Archimède, qui se tenait sur un perchoir en hauteur. Il était en train de se nettoyer les plumes avec son bec. Hugo s'approcha de lui et l'appela. Lorsque son hibou le remarqua, il hulula avant de descendre en piqué vers lui. Il se posa sur un perchoir près de Hugo, à côté d'une chouette hulotte. Hugo crut la reconnaître comme étant celle qui appartenait à Henry Higgs.

— Viens par-là, dit-il à Archimède en s'approchant de lui pour accrocher une lettre à sa patte. Tu dois emmener ça chez mes parents, d'accord ? Et ils doivent absolument me renvoyer une réponse.

Archimède sembla acquiescer avec un sifflement et Hugo le conduisit à la grande fenêtre qui se trouvait dans la volière, mais qui n'avait pas de vitres pour laisser entrer et sortir librement les oiseaux de Poudlard.

— Fais vite, s'il te plaît ! ajouta-t-il tandis que son hibou prenait son envol.

Hugo resta à la fenêtre jusqu'à ce qu'il ait disparu de son champ de vision. Il poussa alors un profond soupir et se retourna pour se diriger vers la porte. Mais, en chemin, il reconnut un petit oiseau qui piaillait sur un perchoir. C'était Merlin.

Hugo ressentit un pincement au cœur et s'arrêta pour aller caresser l'oiseau de Lily. Il sortit des Miamhiboux de sa poche et lui en donna un. Merlin lui jeta un regard reconnaissant avant d'engloutir la friandise en une bouchée.

— Elle te manque, à toi aussi, n'est-ce pas ? dit Hugo à voix basse.

Merlin agita ses ailes en guise de réponse et Hugo le caressa une dernière fois avant de se diriger vers la sortie.

— Je reviendrai te voir, promit-il avant de refermer la porte de la volière.

Le jeune garçon regagna ensuite la tour des Gryffondor. C'était un samedi matin et cela faisait à présent trois semaines que Lily avait été enlevée. Plus le temps passait, et plus Hugo se sentait démoralisé. Ses parents ne lui écrivaient presque plus pour lui donner des nouvelles sur l'avancée de l'enquête, ce qui l'agaçait au plus haut point.

James et Albus lui donnaient parfois les informations qu'ils avaient grâce à leurs parents, mais eux-mêmes semblaient tellement déprimés que Hugo n'osait plus aller leur poser de questions. Albus, qui avait toujours été très sensible, avait les larmes aux yeux dès qu'on prononçait le nom de sa sœur. Quant à James, il fuyait tout le monde, excepté Fred et Molly, et il avait cessé de faire des blagues et de chahuter. L'ambiance de la salle commune des Gryffondor en subissait les conséquences : sans Fred et James, un calme permanent y régnait, qui se transformait de plus en plus en une sorte d'attente angoissante.

De leur côté, Hugo et ses amis n'étaient pas dans une meilleure forme. Ils se sentaient démunis, ne pouvant strictement rien faire pour venir en aide à leur amie. Ils avaient bien essayé de se remémorer ce qui avait pu se passer tout au long de l'année, essayant de rassembler toutes les informations qu'ils avaient sur la fausse Mrs Kersouan, mais rien d'utile ne leur revenait.

En plus, ils s'étaient aperçus que Lily n'avait pas sa baguette magique sur elle quand elle avait été enlevée : sa sacoche avec toutes ses affaires avaient été retrouvées dans l'infirmerie. Elle n'avait donc aucun moyen de se défendre face à Ombrage, et aucun moyen de les contacter.

Leur amie était complètement coupée du reste du monde.


Hugo arriva devant le portrait de la Grosse Dame. Celle-ci le regarda d'un air compatissant et lui demanda gentiment :

T2 Lily Potter et Hugo Weasley - Les Miroirs JumeauxDonde viven las historias. Descúbrelo ahora