Chapitre XVI - Cours d'italien

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— Vous voulez connaître la définition de la malchance ? demanda Hugo en s'affalant dans un canapé de la salle commune à côté de Lysander.

Lily et Hugo venaient de rejoindre leurs amis dans la tour des Gryffondor, qui était presque vide puisque tous les autres élèves étaient en train de descendre pour aller dîner. Amélia n'était pas là non plus, ayant préféré finir de travailler dans leur dortoir.

— Cours de Métamorphoses ? proposa Lorcan. Professeur McLaggen ? Pizza à l'ananas ?

— Ce sont des compléments pour la définition, dit Hugo en acquiesçant. Mais la vraie malchance, c'est ce qui vient de nous arriver avec Lily.

Comme il était trop abattu pour parler, ce fut Lily qui raconta leur discussion avec Dominique, puis qui leur expliqua ce qui s'était passé une fois que le père d'Amélia était entré dans le hall.

— Il nous a regardés avec un sourire bizarre et nous a dit bonjour. Ensuite, il nous a remerciés de nous occuper d'Amélia, et il est parti, termina-t-elle.

— Ce n'est pas si grave, alors, fit remarquer Lysander en haussant un sourcil.

— Le problème, c'est que je suis quasiment sûre qu'il a entendu la dernière phrase que Hugo a dite, grimaça Lily. À savoir qu'il était amoureux d'Amélia...

— Je vais mourir, gémit Hugo en se cachant le visage dans les mains.

— Il a vraiment fait une drôle de tête en nous voyant, s'inquiéta Lily. On aurait presque dit qu'il avait un sourire... victorieux.

— Victorieux ? répéta Lysander. Pourquoi ?

— Je ne sais pas, avoua Lily, un peu perdue.

Elle avait l'impression d'être la seule à percevoir d'une certaine façon les émotions de Mr Coccada, alors elle commençait à se demander si ce n'était pas juste elle qui interprétait mal ses expressions. Après tout, ses amis n'avaient pas compris non plus ce qu'elle avait voulu dire après leur première rencontre avec le père d'Amélia. Cette fois-ci, Hugo avait été le seul présent, mais il ne semblait pas avoir été marqué par les mêmes détails qu'elle.

— À votre avis, quel est le pourcentage de risque qu'il en parle à Amélia ? demanda Hugo d'une petite voix.

— Ne panique pas, Hugo, tenta de le rassurer Elizabeth. Il ne vous a peut-être pas entendus, après tout...

— Mais s'il l'a fait et qu'il le répète à Amélia ? En plus, Billy nous avait dit de ne pas nous faire remarquer par lui, et maintenant, je suis sûr qu'il va m'observer encore plus attentivement. C'est une véritable catastrophe, je ne vois pas comment la situation pourrait être pire...

À peine avait-il fini sa phrase que le parchemin qu'il avait posé sur la table basse devant leur canapé tomba par terre à cause d'un coup de vent. Lorcan le ramassa et le lui tendit.

— Qu'est-ce que c'est ?

Le visage de Hugo s'assombrit davantage et il se saisit du parchemin.

— J'ai encore parlé trop vite, visiblement... c'est un message de mes parents.

Il le lut alors pour la première fois, puis le laissa tomber à côté de lui d'un air désespéré lorsqu'il eut fini sa lecture.

— C'est encore pire que ce à quoi je m'attendais. Mon père ne sera pas là pendant les vacances, il doit travailler avec notre oncle George au magasin. Il n'y aura que maman, Rose et moi... Ce qui signifie que je n'aurai personne pour me sauver des griffes des révisions !

— Les vacances sont dans trois semaines, calcula rapidement Lily. Tu as le temps de remonter tes notes jusque-là ! Si ta mère voit que tu t'es remis au travail tout seul, elle te laissera peut-être tranquille.

T4 Lily Potter et Hugo Weasley - L'Oppresseur des SorciersWhere stories live. Discover now