La mission de Yumi | Ꭲꮻꮇꭼ ①

/24/ Le passé de Yumi - partie 2

Un an après la Rêverie, le pays d'Ikebana restait célèbre pour sa culture poétique et la gentillesse de son peuple. Tout cela grâce aux deux joyaux du royaume qui donnaient éperdument de leur amour à leur peuple qu'elles chérissaient tant. Chaque habitant de ce pays vouait un culte sans pareil à leur reine et leur petite princesse emplies de générosité et d'ondes positives qu'elles véhiculaient à travers leurs paroles ou leur musique.

La reine Akasuki et sa fille avaient l'habitude de visiter quotidiennement les villes du royaume en dehors de la capitale où résidait le château. Elles furent surprises de croiser un jour, à la lisière de la forêt d'érables qui séparait Asagao de Higanbana, des soldats de la Marine accompagnés par des hommes voilés de blanc et masqués de façon tout à fait originale.
Une rencontre tout à fait curieuse en soit car la Marine n'avait aucune autorité sur ce royaume.

La princesse ne pouvait comprendre la raison de leur présence mais la reine Akasuki sentait le danger arriver. Alors qu'elle voulut demander à Yumi de rejoindre la forêt, les gardes se mirent à encercler la mère et sa fille pour éviter toute tentative de fuite. L'un d'eux se démarqua par son uniforme, montrant un grade plus important que les autres.

- Reine Akasuki du royaume de d'Ikebana, vous êtes en état d'arrestation par les agents spéciaux du Gouvernement Mondial, qui a décrété que vous représentiez une menace pour le monde entier.

- Allons bon ... souffla la reine qui aurait été presque amusée par la formulation de l'homme si la situation n'était pas aussi critique, puis-je savoir à qui je m'adresse ?
L'homme releva sa casquette et la posa contre son torse en déclarant :

- Vice-amiral Sakazuki. Si vous coopérez avec nos agents, nous pourrons faire en sorte que votre fille s'en sorte indemne, voici les conditions du Gouvernement.
La princesse fut saisie par un des hommes masqués et celle-ci tenta d'y échapper, en vain. La reine fut elle-aussi maîtrisée par des soldats avant qu'un des hommes masqués ne s'avance vers elle.

- C'est très simple. Nous souhaitons l'arme antique que vous possédez.

- Cette vieille légende est donc restée dans les esprits du Gouvernement Mondial ... Qu'est-ce qui vous fait croire que j'ai une telle arme ? demanda-t-elle calmement sans la moindre once de colère.
L'agent n'aima pas la question de la reine, il la frappa violemment.

- Maman !! s'écria la petite fille, mais une main vint se plaquer sur sa bouche pour éviter d'alerter la population avoisinante.

- Nous savons que votre royaume cache une puissante arme qui se lègue de génération en génération depuis des centaines d'années. Ne sachant pas si vous comptez vous en servir, le Gouvernement a décidé de vous la confisquer.

- C'est vrai que vous en ferez meilleur usage ...
Elle reçut un nouveau coup au visage qui la fit tomber parterre. La petite fille se débattait tant bien que mal devant les atrocités faites à sa mère ... mais ses petits bras ne faisaient pas le poids contre la puissance du combattant qui la maintenait près de lui. La reine releva ses yeux vers sa fille avant de dire plus difficilement :

- Envoyer le CP0 pour récupérer une arme antique et tuer la reine ... Ça c'est vraiment du Gouvernement Mondial tout craché.
L'homme qui était en train de l'interroger perdait patience et sortit une arme à feu qu'il dégaina pile devant son front. La petite fille s'arrêta de bouger instantanément et laissa perler des larmes de panique.

- Parle Nakano Akasuki, ou tu rejoindras le monde des enfers devant ta propre fille.

- Je ne possède aucune arme antique, le Gouvernement Mondial se trompe.
L'homme tira dans l'épaule de la femme ce qui lui arracha une vive douleur dans un cri incontrôlable.

- Pour la dernière fois, où se trouve l'arme antique ?
La jeune reine savait qu'elle avait perdue d'avance mais elle ne voulait pas que sa fille assiste à un tel spectacle. Elle tourna son visage sali par son propre sang et laissa couler des larmes sur ses joues en voyant sa petite fille qui était d'habitude d'une joie infinie, dans la plus grande des peurs.

- Yumi ...
L'homme tira le chien du pistolet, près à faire feu après les dernières paroles de la reine.

- Je ...
Une montée de larmes empêcha la reine de finir sa phrase, secouée de spasmes en imaginant le pire qui puisse arriver à sa seule et unique fille.

Yumi avait peur. Elle était même terrorisée car elle comprenait maintenant ce qu'il se passait. Et son corps semblait peu à peu se transformer en apprivoisant ce sentiment insupportable qu'était la peur de perdre un être cher. Mais sa mère n'était pas juste une personne qu'elle aimait profondément ... C'était son pilier, son oxygène, sa raison de vivre ... Elle n'était rien sans sa mère et elle le su quand elle vit le doigt s'abaisser sur la gâchette.

Alors, une chose incroyable se produisit, imprévue de tous : la petite fille libéra une onde de choc d'une puissance tellement inouïe que l'assaillant de sa mère rata son tir, son agresseur à elle la lâcha et tous les soldats tombèrent dans le pommes.

- MAMANNN !!!
C'était un cri déchirant qui franchit les cordes vocales de la petite fille. La reine n'en croyait pas ses yeux, elle était la seule à ne pas avoir été touchée par le pouvoir qu'avait libéré sa petite Yumi.
Elle n'avait aucune idée de ce qu'il venait de se passer mais sa fille l'avait sauvé et elle devait fuir au plus vite.

- Yumi, tu dois partir d'ici tu entends ?

- Pas sans toi maman ! Ne me laisse pas toute seule, pleura-t-elle en s'accrochant à elle.
La mère frôla la joue de la petite fille avec ses doigts et lui adressa son fameux sourire qui faisait d'elle une reine bienveillante et généreuse, et surtout une mère débordante d'amour.

- Yumi. N'oublies pas que la haine a été créée par le premier homme blessé dans son cœur. N'éprouve pas de haine envers qui que se soit car chaque être humain mérite d'être aimé ...
La main de la reine glissa dans celle de la petite fille et y lâcha un pendentif en or représentant le symbole de royauté d'Ikebana.

- Maintenant, va t'en !

- Non maman s'il te plaît tu peux pas me laisser, je peux pas vivre sans t...
Yumi n'eut pas le temps de finir ses supplications qu'une boule de magma énorme traversa le corps de sa mère qui lâcha sa main en même temps que ses yeux se révulsaient.

- Chien ardent !

Le corps de la petite fille se figea sur place face à la terrible scène qui s'offrait à elle. Une ombre s'était élevée derrière le faible corps de la reine qui affichait un trou béant débordant de lave ardente.
Avec les yeux toujours humides, la reine d'Ikebana ferma lentement ses yeux tout en faisant l'effort de garder son sourire malgré la douleur, avant de rejoindre le sommeil éternel.

Yumi avait les yeux écarquillés. L'eau salée ruisselait sur ses joues rosies et ses jambes finirent pas la lâcher, tombant sur le corps sans vie de sa mère dans un demi-comas provoqué par le choc immense que venait de subir son esprit.

Les membres du gouvernements ayant été sonnés quelques instants, réussirent à retrouver leur esprits et s'approchèrent prudemment des deux femmes allongées au sol.

- Laissez tomber la reine, on embarque la fille.

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A suivre !

Voilà le plus gros traumatisme de notre héroïne ! On retrouve d'ailleurs des personnages que l'on connaît déjà (et pas forcément qu'on apprécie ... )

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