Arborescence infernale

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La spiritualité et la science semblent être deux ennemis éternellement irréconciliables.
Elles semblent pourtant avoir le même objectif initial : la compréhension de notre monde et de notre univers. Dans le monde foisonnent d'innombrables spiritualités et religions différentes, j'irais même jusqu'à dire qu'il existe autant de spiritualités que d'Hommes sur cette Terre, autrement-dit des milliards ; Car des milliards de façons de voir les choses, de les appréhender et de les analyser, des milliards de façon de s'approprier l'animé comme l'inanimé autour de nous, loin de nous, près de nous.

Voilà une nouvelle aussi réjouissante qu'inquiétante car après toutes les réflexions des plus grands philosophes, théologiens et scientifiques, personne ne se révèle véritablement capable d'expliquer de but en blanc la véritable raison de notre univers, ni le pourquoi de son existence. Pourquoi ce que l'on appelle le big-bang a-t-il eu lieu ? Y a-til une volonté immuable et insondable ou un simple, quoique fascinant, hasard caché derrière tout cela ? Comment du néant est né le tout ?

Nous pouvons démontrer une quantité plantureuse de théorèmes, de calculs, de déductions mathématiques et physiques, mais nous sommes incapables d'expliquer le véritable pourquoi de l'existence des atomes, des protons, des neutrons ni des quarks : pourquoi est-ce organisé ainsi ? mais surtout :  pourquoi n'est-ce pas organisé autrement ? Je ne saurais apporter de réponse probante, qui suis-je, moi individu insignifiant, perdu au fond de la masse des Hommes, pour vous apporter une réponse définitive à l'une des plus grandes interrogations de l'humanité ? Je n'ai d'ailleurs aucune qualification pour cela, je ne suis qu'un humble observateur.

Tout ce que je sais, c'est que ce grand questionnement est également le mien ; Et il est également le mien car la grande question du pourquoi nous amène dans cette quête aussi insatiable qu'attirante de la raison de l'existence de notre espèce. Et pourtant, la spiritualité, comme la science sont de vastes mondes, et l'Homme n'en ayant finalement aucun monopole, quoiqu'il puisse avoir la persuasion illusoire du contraire, ces deux domaines s'avèrent être aussi complexes que de véritables univers. La science comme la spiritualité sont en constante évolution, et après des milliers d'années de quêtes scientifiques, religieuses et spirituelles, de Platon en passant par Saint-Jean, de la Bible aux ouvrages d'Aristote, personne ne semble détenir l'intégralité de tout ce que la science ou la spiritualité ont à nous offrir. Ce sont deux  pièces d'un même puzzle résolues à surtout ne jamais se mettre ensemble.

La spiritualité, contrairement à la science, possède la certitude, bien souvent nonempirique
et d'une redoutable transcendance presque insolente, de l'origine de l'homme et de l'univers mais prétend aussi répondre au fameux pourquoi de cette origine tandis que les scientifiques n'ont pas de semblant de réponse sur la raison de notre origine. La science a tout de même quelque chose que la spiritualité n'a pas, elle peut démontrer et expliquer clairement un phénomène.

Je pense que l'avenir de la spiritualité ne sera rien sans la science, et celui de la science ne sera rien sans la spiritualité, car les deux se complètent et ne sauraient se repousser plus longtemps. L'Homme devrait enfin cesser cette dissociation. Les NDE ou EMI (expériences de mort imminente) ne trouvent pas d'explication plausible : comment se fait-il qu'un patient ait pu vivre des moments aussi extraordinaires alors qu'au même moment, l'électroencéphalogramme, auquel il était branché, était plat ? Une porte s'ouvre à nous et nous aurions tord de ne pas la
franchir pour voir ce qui se trouve derrière elle, car après tout, n'y aurait-il pas la suite de ce qui nous manquait pour avancer enfin ?

La science comme la spiritualité sont des joyaux, des choses merveilleuses et ont toutes de grandes choses à apporter à l'humanité, un de mes grands rêves serait de les voir se marier un
jour, en dehors de tout dogme, le scientisme d'un côté, et le fondamentalisme de l'autre.