Doubles retrouvailles

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Je pose le dernier carton dans le camion de déménagement que j'ai loué. Je ferme la porte de mon appart' et mets les clés dans la boîte aux lettres, comme il a été convenu avec mon ancien proprio. Je ferme la camionnette et me place devant le volant, prête à y aller. Il ne reste plus qu'à récupérer mon père et c'est partit ! Il ne vient avec moi que pour m'aider à aménager mon nouvel appart' et pour ramener le véhicule dans le Sud.

Arrivée devant chez lui, je klaxonne deux fois avant de le voir sortir, tout sourire. Nous sommes devenus très complices après le divorce de mes parents et notre déménagement dans le Sud. Ma mère ne voulait pas laisser mon petit frère partir avec nous et l'a forcé à rester avec elle. Il n'avait que 5 ans et n'avait donc pas eu son mot à dire. Moi, j'avais 8 ans. Elle disait que ma place auprès d'elle mais mon père pensait que j'étais en âge de choisir et je l'avais choisis lui. J'avais souvent de leurs nouvelles, jusqu'à ce que ma mère décide de couper les ponts; elle ne voulait plus rien à voir avec son ex-mari et avec sa fille qui l'avait "trahie". Contre toute attente, je lui ai pardonné et espère la revoir, même si je ne sais pas où elle habite.

Après trois quarts d'heure à rouler sur les routes du Sud en discutant joyeusement, nous nous arrêtons à la frontière divisant Tokyo en deux. Le gardien nous demande nos papiers et nos justificatifs d'entrée dans le Nord puis nous laisse passer en me souhaitant la bienvenue. Nous continuons donc notre route vers le centre-Nord, où se rassemblent tous les commerces, les bâtiments administratifs et les grandes agences de héros.

Je suis émerveillée. Les vieux bâtiments poussiéreux donnant l'air qu'ils peuvent s'écrouler à tout moment sont remplacés par de magnifiques et gigantesques buildings fabriqués tout en verre, les rues grouillent de passants et de héros; tout est vie et joie. À côté de moi, mon père s'amuse de ma réaction. Il se souvient très bien de ces villes et ces rues qui constituent le Nord pour y avoir vécu pendant 43 ans.

Je gare la camionnette devant l'immeuble dans lequel je vais habiter. Le propriétaire nous attends devant les grandes portes. Je sors du véhicule et cours presque pour aller le saluer. Il rigole en disant qu'il apprécie déjà ma joie de vivre. Il nous ouvre l'appartement et nous fait visiter le trois pièces. C'est petit mais ça me suffit largement. Les pièces sont déjà meublées; je ne voulais pas que mon paternel me rachète du mobilier. J'ai juste amené ma chambre avec moi, ne voulant pas dormir dans celle de quelqu'un d'autre.

Nous nous installons à la table de la cuisine et nous réglons les potentiels problèmes et questions que je peux avoir. Le quarantenaire me donne ensuite les clés et son numéro de téléphone ainsi que celui des voisins, pour le au cas où (il précise que c'est eux qui lui ont demandé de te le donner).

_Bon, c'est tout pour le moment. Si vous avez un problème quelconque, n'hésitez pas à m'appeler, et à n'importe quelle heure.

_Merci à vous de m'avoir si bien accueilli.

_Oh, ce n'est rien. C'est toujours plaisant de voir de nouvelles têtes. Vous verrez, vous allez bien vous plaire ici, dit-il en souriant et me tendant la main. Vous avez besoin d'aide pour vos bagages ?

J'échange un regard avec mon père avant de répondre.

_Juste pour mes meubles de chambre.

Les deux hommes sont alors chargés de monter mon lit, mon bureau, mon armoire et ma table de chevet tandis que je m'occupe de mes quelques cartons. En une vingtaine de minutes, tout est à sa place. Le proprio nous a laissé et je suis à présent en train de dire au revoir à mon géniteur, après qu'il m'ait aidé à reconstruire mes meubles.

_Tu m'appelles si tu as un problème, hein ?

_Oui, t'inquiètes pas.

_Oh ! Je sais pas si je te l'ai dit mais, normalement, ta voiture devrait arriver demain.

Bakugo x ReaderWhere stories live. Discover now