Strawberry | Larry | omegaverse

C h a p i t r e 3 🍓

« Tu ne mangeras pas ce soir non plus. » Me dit ma mère en ne me prêtant pas même un seul regard.

Ça fait une semaine depuis l'incident qui s'est produit avec Madame Swift et je n'ai pas besoin de préciser que j'ai eu un deux sur vingt. Elle a donc convoqué ma mère et celle-ci est très en colère depuis. Elle m'a dit qu'à cause de moi, elle a loupé une soirée de travail et que je ne mérite pas de manger tous les soirs jusqu'à ce qu'elle en décide autrement.

Les seules fois où je peux manger c'est le midi à la cantine puisque il n'y a rien dans les placards pour que je puisse prendre un petit-déjeuner le matin et ma mère ne me donne bien évidemment pas d'argent de poche donc je ne peux rien m'acheter en dehors de la maison.

« Mais maman- »

« Pas de, mais. Tu écoutes ce que je te dis. Va dans ta chambre. »

Je soupire en signe de résignation parce que je ne pourrais jamais tenir tête à ma génitrice. C'est elle qui m'a mise au monde et c'est le seul parent qu'il me reste et je ne peux pas juger sa façon de m'éduquer si moi-même, je n'ai pas d'enfants. Si je ne sais pas de quoi je parle ça ne sert à rien de débattre sur ce sujet avec elle, car je risque de manquer d'arguments valables.

Je sors de la cuisine où ma mère y est tranquillement installée en train de manger une soupe au poulet qui me donne l'eau à la bouche. C'est limite de la torture. Mais malgré tout cela, je ne peux pas rater les gros cernes qui pendent sous ses yeux vides, ses rides qui viennent vieillir son visage ou encore ses cheveux grisonnants. Sur les photos, avant, elle était une si belle oméga. Elle me fait de la peine et au final, ce n'est pas si grave si elle décharge toute sa frustration sur moi si ça peut lui faire se sentir un peu mieux.

Je quitte la pièce, monte les escaliers afin d'atteindre ma chambre. Quand j'ouvre la porte, je me sens instantanément soulagé, c'est un des seuls endroits où je peux me sentir en sécurité et bien dans mon corps. Je me jette sur mon lit de tout mon long et plonge mon visage dans un de mes oreillers en réfléchissant à une manière de pouvoir me procurer de la nourriture. Mon ventre grogne bruyamment juste en y pensant.

Je meurs de faim.

Ce midi, je n'ai malheureusement pas eu le courage d'aller manger à la cantine puisque je me suis fait menacer par un alpha idiot qui m'a dit de ne pas oser m'approcher du réfectoire au risque de me faire frapper, car apparemment, je le dérange lui et plusieurs de ses amis avec mon odeur trop forte et ma présence en tant qu'oméga masculin. Ce n'est pas surprenant que je me fasse embêter pour ce que je suis, c'est contre nature. Je suis le seul oméga garçon de tout le lycée. Je suis un peu maudit. Je déteste me prendre des remarques sexistes, mais pourtant, je ne peux pas empêcher cela de se produire.

Je vais dans la salle de bain qui est adjacente à ma chambre et prends une douche, me brosse les dents et retourne dans la pièce de départ.

Je me mets en pyjama et me glisse sous ma couette. Je ferme les yeux pour m'endormir, mais je n'arrive pas à trouver le sommeil avec un ventre qui crie famine aussi fort. La douleur de n'avoir rien dans l'estomac me fait me recroqueviller, mais je sais que je vais devoir supporter ça toute la nuit. Je gémis en sachant que cette nuit, je vais passer une nuit blanche. J'ai beau me retourner dans tous les sens dans mon lit, je n'arrive pas à tomber dans les bras de Morphée.

Je soupire.

Toute cette semaine à été infecte. Ne pas pouvoir dormir correctement à cause de la faim qui me consume chaque nuit fait des dommages sur le long terme. Monsieur Styles me manque. Je n'ai pas réussi à penser à lui aussi souvent qu'avant j'ai l'impression d'avoir fait quelque chose d'horrible, je n'arrive même plus à me concentrer pendant ses cours ni à participer. Je suis si fatigué. Mon esprit est complètement brouillé par la fatigue constamment.