Strawberry | Larry | omegaverse

C h a p i t r e 14 🍓

Les choses ne se passent jamais comme prévu. C'était sûr que ce voyage n'allait pas faire exception à la règle néanmoins j'aurais préféré que ça ne soit pas quelque chose d'aussi extrême.

Je me trouve dans une situation quelque peu délicate puisque les premiers symptômes se font ressentir, il ne me reste plus qu'une pilule qui ne fera reculer la chaleur que d'une seule nuit et encore je ne suis pas certain, le pire c'est que je partage ma chambre avec un alpha malsain. Je ne suis pas en sécurité.

La seule chose qui me rassure c'est que ce soir nous avons du temps libre dans Londres, je n'ai donc pas à me préoccuper tout de suite des conséquences désastreuses de mes actes. Si seulement, j'avais pris soin de bien vérifier qu'il restait suffisamment de pilules dans le paquet avant de le mettre dans ma valise. Je suis inconscient.

Je soupire doucement et me dirige vers la salle de bain. Je transpire. Face au miroir, je peux voir mes joues rougies par la chaleur qui envahit en ce moment même mon corps, je n'imagine pas dans quel état je serais dans quelques heures quand je n'aurais plus le contrôle sur rien. Mes cheveux collent à mon front humide et je grogne, irrité, je viens à peine de prendre une douche et me voila déjà poisseux. Je déteste cette impression.

Je passe une main nonchalamment dans mes cheveux raides en espérant les faire ressembler à quelque chose. Voyant que ça ne marche pas, je finis par abandonner et glisser le seul supresseur que je possède dans ma bouche. La pilule est lourde sur ma langue, mes mains sont moites et mes vêtements s'accrochent à ma peau de manière désagréable.

J'avale le médicament après avoir apporté, à l'aide de mes deux mains rassemblée, un peu d'eau du robinet à ma bouche. J'en profite pour m'asperger le visage avec de l'eau fraîche dans l'espoir de faire redescendre la chaleur et retrouver sa couleur naturelle à mes joues.

Je ne sais pas encore comment gérer la situation et comment agir mais je ne vais pas m'en préoccuper maintenant. Pas quand Harry m'a dit hier qu'il voulait me parler ce soir et qu'il avait quelque chose à me dire. Je préfère que tout mon stress se concentre sur ça plutôt que ma chaleur imminente.

J'aime beaucoup ignorer les problèmes en espérant qu'ils disparaissent seuls jusqu'à ce que je sois obligé d'y faire ça et de m'en occuper. Reculer pour mieux sauter comme on dit. Éviter une difficulté qu'il faudra de toute façon affronter.

Je regarde l'heure sur mon téléphone. Vingt heures trente. Je n'ai pas le temps de prendre à nouveau une douche mais je peux encore changer de vêtements en vitesse. J'opte pour un t-shirt rose qui me va un peu trop grand, laissant apercevoir de temps à autre une partie de ma clavicule, et un simple pantalon serré noir avec mes fidèles Vans. Simon est déjà partis depuis un petit moment profiter de son temps libre dans les rues de Londres et j'en suis soulagé. Il n'a pas eu à sentir l'odeur un peu plus forte et envoûtante que je dégageais en raison de mon état.

Heureusement grâce au supresseur, je me sens déjà un peu mieux. La pilule est très efficace toutefois pas sur le long terme ce qui est un peu dommage surtout au vu du prix auquel on paye ça.

Toc. Toc. Toc.

Trois coups distincts résonnent dans la pièce. J'ouvre la porte avec un petit sourire aux lèvres, sachant déjà qui se trouve derrière la porte en bois. Ce n'est pas difficile à deviner après tout.

« Salut. » Me dit un garçons aux cheveux bouclés et aux yeux verts.

Son sourire à fossettes fait battre mon cœur la chamade, j'ai l'impression qu'il va quitter ma poitrine pour rejoindre celui de mon professeur. Un peu cliché mais j'aime les clichés.

« Salut. On y va ? On va où d'ailleurs ? » Je demande tout en fermant la porte derrière moi, pas à clés puisque je ne les ai pas, ce sera de la faute à Simon si on se fait malencontreusement voler quelque chose. Il n'avait qu'à laisser sa fierté alpha de côté.