Chapitre 30

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/!\ Double update /!\


30.

Quand le père de Seungmin a raccroché sous le haussement de ton de ce dernier, Changbin est resté là, les yeux rivés sur son écran, comme un idiot

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Quand le père de Seungmin a raccroché sous le haussement de ton de ce dernier, Changbin est resté là, les yeux rivés sur son écran, comme un idiot.

Et quand une berline noire s'est finalement garée devant le parking de son immeuble, il n'avait eu qu'une seule façon d'être sûr que ce n'était pas le véhicule d'un chef de la mafia : prier.

L'homme qui conduit n'a certes pas l'allure d'un psychopathe, il n'empêche que Changbin reste sur ses gardes. Alors qu'ils sont sur la route depuis un petit moment déjà, le noiraud vérifie au moins toutes les cinq minutes que la vitre se baisse ou que la porte n'est pas verrouillée. Il entend le soupir du chauffeur et ça le fait tressaillir.

—      Jeune homme, je suis à deux doigts d'enclencher la sécurité pour enfant.

—      Celui qui a inventé ce truc aurait autant pu être un parent relou qu'un pédophile.

L'homme d'une cinquantaine d'années soupire de nouveau, sous ses lunettes sombres, Changbin peut presque le voir rouler des yeux.

—      Je n'ai pas d'enfants, monsieur Changbin. Mais je suis le chauffeur de la famille Kim depuis vingt-cinq ans, et le petit Kim Seungmin ne savait pas se tenir tranquille quand il était plus jeune, j'avais peur qu'il saute par la fenêtre dès qu'il voyait un écureuil sur un arbre.

Mince, l'image vient de faire sourire Changbin. Il n'aurait pas dû, c'était un instant de faiblesse. L'ennemi est redoutable.

—      Dites-moi...

—      Hum ? se méfie encore Changbin.

—      Est-ce que Seungmin va bien ?

Le noiraud cligne des paupières, l'homme garde les yeux sur la route qui noircit encore plus. Le trajet est censé durer une vingtaine de minutes, donc ils ne sont plus bien loin de leur destination.

Pour Changbin, tout le monde est maintenant suspect, tout le monde peut avoir quelque chose à voir avec cette situation. Et malheureusement, s'il pense cela c'est bien parce que dans l'entourage de Seungmin, il ne connait pratiquement personne.

Néanmoins, il s'appuie plus fortement contre son siège, et son regard, bien que dur, laisse comprendre que lui aussi s'inquiète.

—      Je ne sais pas, honnêtement. On ne se connait pas depuis longtemps.

—      Je vois...

—      Vous l'avez vu grandir ?

Et là, il entend comme un petit rire.

—      Oui, depuis bébé.

—      Il était comment ?

—      Borné et hyperactif. Mais c'était un adorable enfant.

Maintenant, Changbin peut très bien l'imaginer. Beaucoup penseraient que Seungmin a été un garçon calme et réservé, juste un petit ange qui ne causait jamais de soucis, mais au fond, Changbin est sûr qu'il a mené la vie dure à ses parents bien plus d'une fois même quand il faisait encore ses dents.

Cinq minutes plus tard, ils tournent dans un quartier près de l'agglomération, un agencement privé et huppé que peu de gens peuvent approcher sans se faire contrôler par les gardiens. La voiture fait un arrêt rapide devant un grand portail, et le chauffeur baisse la vitre pour faire passer son badge sur l'écran de reconnaissance numérique. Les portes s'ouvrent, Changbin a presque l'impression d'être un agent du FBI prêt à découvrir les sombres secrets de la zone 51.

Des dizaines de maisons défilent alors, toutes avec leur singularité mais un indubitable point commun : elles respirent l'argent.

Le chemin est légèrement en pente pour atteindre la propriété des Kim, et Changbin se surprend à imaginer Seungmin en train de rouspéter lorsqu'il rentre le soir. Dans son hoodie, les mains dans ses poches à pester de l'effort qu'il fournit. A moins qu'il y soit habitué à force de faire le mur.

Ils arrivent à un dernier portail, camouflant l'endroit où Changbin s'apprête à crêcher. Le noiraud peut en deviner l'immensité rien qu'en levant la tête. Le chauffeur l'incite à descendre du véhicule, ils sont arrivés.

Tenant son sac à dos sur une de ses épaules, il sent finalement cette appréhension qui revient, qui s'installe dans son estomac. Le chauffeur se place devant lui et compose le digicode, la devanture coulisse, Changbin recule d'un pas par instinct.

—      Je vous ai amené l'autre garnement, dit simplement l'homme en s'inclinant.

—      Merci Seojun.

Devant eux, trois silhouettes. Debout, chaussures dans le gravier d'un début de jardin que Changbin n'est même pas sûr d'être capable de voir dans son intégralité. Un homme très grand, une femme en tailleur, les mains sur les hanches, tous deux ont un regard posé mais empreint d'une furtive dureté.

Et entre eux, la tête dans ses épaules à essayer de regarder partout sauf devant lui : Seungmin.

C'est rien Changbin, t'es juste sur le point de faire une soirée pyjama chez l'une des familles les plus puissantes de Corée du Sud -et des Etats-Unis-.

Bon, c'est vrai que c'est un peu embarrassant.

Pourquoi ?

Parce qu'ils verront vite que t'as un gros faible pour leur garçon.

***

Dormir, me réveiller, appuyer sur le bouton « publier », retourner dormir.

Voilà ce que c'est que de décider de publier le matin mdr (pour ceux qui savent toujours pas, j'ai un décalage horaire de onze heures avec la France)

"Dumb Bitch" 🔚 SeungbinWhere stories live. Discover now