DARK NIALL

Chapitre 18

Zayn et l'autre gars m'escortèrent hors de l'immeuble. Tous deux tenaient toujours chacun de mes bras, mais ils avaient relâché leur emprise de façon à paraître plus désinvolte pour ne pas attirer les regards. Alan ne nous avait pas suivis dehors. Il n'allait pas partir tant qu'il n'était pas certain de m'avoir véritablement enlevée à Niall. Je priais pour qu'il ne fasse pas plus de mal à Niall et je me félicitai intérieurement d'avoir laissé Becca me laisser seule une semaine pour rendre visite à ses parents. Avec un peu chance tout serait réglé à son retour et Niall serait sain et sauf.

Un van était garé juste à la sortie de mon immeuble, les deux hommes me jetèrent à l'intérieur, Zayn montant à l'arrière avec moi tandis que l'autre gars se mettait au volant et démarrait sur les chapeaux de roues. Zayn était extrêmement beau, avec sa peau mate et son regard ténébreux. Des traits fins. J'avais dû me remettre à pleurer car il se rapprocha de moi et sécha mes larmes. Je n'eus pas de mouvement de recul. Il y avait quelque chose chez ce garçon tatoué qui ne m'inspirait pas de la peur comme les autres. Peut-être était-ce son regard brun, je crus y percevoir une lueur rassurante, une lueur de bonté même. Ou peut-être que tout ce stress me faisait simplement délirer. Il me tourna légèrement et rassembla mes deux mains dans une des siennes. Soudain, un bruit horrible se fit entendre. Du gros scotch. Il l'enroula fermement autour de mes poignets, fit deux tours bien serrés et me murmura rapidement :

- Désolée ma belle, je suis obligé.

Je laissai échapper quelques larmes de plus avant que Zayn ne me tourne une nouvelle fois, cette fois face à lui. Il se pencha et réserva le même traitement à mes chevilles.

Après de longues minutes de trajet quelque peu mouvementées, nous arrivâmes devant une sorte de cabane. Dans un autre contexte cela aurait été joli, mais bizarrement je n'avais pas vraiment envie d'en voir l'intérieur. Evidemment le conducteur de la camionnette me balança par dessus son épaule comme si je pesais le poids d'une plume (ce qui n'est vraiment pas le cas) et m'emmena à l'intérieur de la petite maison. Il descendit au sous-sol et me jeta au sol sans vergogne, me laissa et ferma la porte à clé derrière lui. Mais putain, pourquoi m'avaient-ils attachée ?! J'essayai de me redresser pour m'asseoir, ce qui me demanda un effort colossal. Je n'eus pas le loisir de profiter de mon exploit longtemps, après être restée assise seulement quelques minutes j'entendis la porte s'ouvrir. Alan, Zayn et un autre type se tenaient dans l'encadrement de la porte. Alan affichait un sourire mauvais alors qu'il s'avançait vers moi de sa démarche féline et menaçante. Je tentai de reculer, de conserver une distance entre nous mais très vite mon dos heurta un canapé.

- Hé, n'essaie pas de t'enfuir chérie. Sinon ton séjour ici risque de s'annoncer difficile.
- Me touche pas, crachai-je alors qu'il passait ses bras autour de ma taille pour me mettre sur mes pieds.
- Chut, répondit-il simplement avant de sortir un couteau de sa poche. Je me figeai, interdite, la peur me retournant l'estomac une fois de plus mais il me retourna prestement et coupa le scotch qui m'enserrait les poignets, puis celui des chevilles.
- C'est mieux comme ça ? me demanda-t-il en faisant courir ses doigts le long de ma cuisse. J'écartai aussitôt ses doigts répugnants. Qu'est-ce qui a bébé ? C'est Niall qui te manque ? fit-il avec un petit sourire en coin pour me narguer. Je serrai les dents.
- Arrête.
- T'es sexy quand tu t'énerves. Niall est très chanceux, susurra-t-il en me caressant la joue.
- Alan laisse la tranquille un peu... soupira Zayn.

Alan lui lança un regard mauvais en enroulant un bras autour de mes hanches pour me rapprocher de lui.

- Ferme la Malik, si je la veux je la prends ! Et je la veux.

Zayn remis à sa place, il me balança par dessus son épaule. Je tambourinai de toutes mes forces sur son torse et me débattis comme jamais.

- Pose moi ! criai-je de toute mes forces, jetant des regards désespérés à Zayn avec l'espoir idiot qu'il vole à mon secours. Mais il fixait la scène, bouche bée et l'air impuissant.