Malchance

Chapitre 113 partie 1

"Le bonheur se cache parfois dans les relations avec ses amis, à parler des choses insignifiante du monde qui nous entoure"

4 MOIS PLUS TARD

EMMA

Le soleil et la chaleur du début de l'été étaient au rendez-vous depuis ce matin, à ma grande satisfaction. On ne pouvait pas espérer mieux pour clôturer notre dernière année de lycée.

Aujourd'hui, c'est notre remise de diplôme. Depuis que je suis debout, je ne fais que de bouger tellement j'ai hâte d'y être, j'ai même l'impression d'avoir été moins enthousiaste pour le bal de promo.

Je me sentais particulièrement bien, car, l'année dernière, je n'avais pas pu y assister. Je me souviens très bien à quel point, je m'étais sentie mal lorsque, au lieu d'être à ma remise de diplôme, j'étais plus bas que terre, dans mon lit avec Kristen qui était rester avec moi ce jour-là.

— Emma, j'ai besoin de ton aide, m'appelle Kristen, de la salle de bain.

— J'arrive, m'exclamais-je en sortant de ma chambre.

En arrivant dans la petite pièce, un sourire se dessina sur mon visage en voyant mon amie essoufflée comme si elle avait couru un marathon alors qu'elle venait sûrement de se redresser.

— Ne te moque pas d'une femme enceinte, tu risques d'avoir un mauvais karma, souffle-t-elle.

— Je ne me moque pas de toi, commençais-je, mais tu as mis ton tassel du mauvais côté, on sinon tu m'as caché que tu avais déjà ton diplôme.

Kristen tourne son visage vers le miroir et lève les yeux aux ciels en soupirant d'un air exaspéré.

— Non mais ce n'est pas possible, sérieux, il n'y a rien qui va aujourd'hui, râle-t-elle replaçant le pompon du bon côté du chapeau.

— Mais si, tout va bien, tu es juste stressé et maladroite, tout va bien se passer, tu verras, la rassurais-je.

— Fatiguée surtout, très fatiguée, reprend-t-elle, j'ai l'impression de peser une tonne et d'être gonflé de partout.

— Ce n'est qu'une impression, tu es parfaite, souriais-je.

Elle s'assied sur le rebord de la baignoire et passe ses mains sur son visage.

— Ça fait de moi une mauvaise personne si je dis que je n'en peux plus d'être enceinte ? Me questionne-t-elle.

— Absolument pas, lui répondis-je en m'asseyant à côté d'elle.

— Parfois, j'ai l'impression de ne pas avoir le droit de me plaindre, m'avoue-t-elle.

— Pas avec moi, tu peux râler toute la journée si ça peut te faire du bien, déclarais-je, ne t'en fais pas Kristen, c'est bientôt la fin, c'est sûrement pour ça que tu es au bout du rouleau.

— Merci, Emma, me sourit-elle.

Elle était à mes côtés l'année dernière, jour pour jour, maintenant, c'est à moi de l'aider et la soutenir.

— De quoi je vais avoir l'air en arrivant avec toi, regarde moi et regarde toi, poursuit-t-elle.

— Mais arrête un peu de dire des bêtises, tu rayonnes, répondis-je.

Elle me regarde d'un air peu convaincu tandis que je maintiens mon sourire pour la persuadée du contraire.

— Tu veux la parole d'un enfant pour être sûr que je ne te baratine pas ? Austin est à côté si tu veux, ou tu préfère peut-être me faire un peu confiance, la questionnais-je.