chrysanthèmes

12 4 0
                                    

mortelle fleur,
douce terreur,

sourire qui brûle les fleurs du fond de l'océan,
une paroi de verre contre mon regard fuyant.
à les sentir au loin suffoquer dans l'ammoniaque,
pour vitrer mon esprit dans du cyanure insomniaque.
solitaire pour spiraler entre tombes et croix,
puis caché dans l'ombre n'étant prêt qu'à trembler d'effroi.

ô toi fleur terrible qui git dans cette tête en larmes,
débris de conscience à la dérive de mon âme,
coulée, sans doute perdue à jamais loin du rivage,
pétales sombrant dans ses yeux rivés sur mon visage.
et prête à me trancher la gorge, épée de Damoclès;
terrifié dans la brume, noyé par ton ivresse.

c'est englouti dans l'orage, que tout vient à brûler,
pour ressentir les décors dans ma tête s'effondrer,
à l'image des différentes parties de mon cœur,
une ruine tapie sous ce masque avec horreur.
floraison de raptus déchaînés et cascades rouges,
créant la fleur coupante qui ne court qu'après la rouille.

de cette main qui m'étouffe, jaillit un noir corbeau,
replongeant à jamais, à l'aube de voir ces bateaux.
impassible, suffoquant avec abnégation;
incapable de se leurrer dans cette illusion.
pour dépérir au gré du vent ivre de ton odeur,
mon corps coule, pour somnoler parmi les jolies fleurs.

oblivionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant