convulsion

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vide lassant mon âme, je me noie dans son visage,
larmoient mes pleurs et quelques milliers de coquillages,
abattue, l'èbe des regrets, tente d'emprisonner,
la plage en ruines assaillie de mots oubliés.

plénitude, dévisageant notre monde effrité,
que je contemple d'un œil, d'un désespoir agacé,
brûlant les bouquets séchés de sourires anciens,
baissant la tête, remplie de vers en alexandrins.

quand mes côtes se serrent au son défunt de ta voix,
mes yeux se fermeraient sur ce qu'il me reste de toi,
c'est au moment où le crépuscule vient obscurcir,
qu'effleurent tes mains de douleur mes terreurs convulsives.

à l'assaut de mon cœur, doux, inlassable, insatisfait,
un souffle d'embrun, une image du vent qui tournait,
le cou noué, le dos brisé, j'ai des fleurs à noyer,
des tas de ruines de souvenirs à effacer.

tout ce sang à écouler, en buvant tout seul les ombres
de l'absurde qui sépare la mort de ce bas monde,
mes artères poussiéreuses en perdition,
à l'effusion de larmes, rancœur et déraison.

jetant un dernier regard sur ce bonheur insoluble,
porté par ces quelques clichés flous marqués au bromure.
j'ai dans la tête un requiem, souvenirs lancinants
et des milliers de photos d'instants insignifiants.

oblivionOnde histórias criam vida. Descubra agora