métamorphose

15 2 0
                                    

malgré moi, je suis hier monté dans un long train vide,

d'humain comme de sens, j'y ai croisé les yeux d'Ovide,

poète oublié, enorgueilli de laurier fanée,

j'y chasse encore bien quelques nymphes nues oubliées.


puis de sa comparaison à Apollon je fabule,

créature de l'ombre perpétuel incrédule,

quand fin fut venu la nuit, tu décochas ces deux flèches,

comme un transition à double pointes, espoir blèche.


bande ton arc, une de tes deux flèches Cupidon, 

qui acheva enfin mon moi révolu pour de bon,

laissa alors faner trois lauriers bruns au bord d'un lac,

narcotiques symboles romains, aphrodisiaques.


finalement, fut érigé un vestige nouveau

noyant la cathédrale abattue sous mes lourds fardeaux,

en buvant partiellement l'agrypnie de ma joie,

d'un verre, salut de mon âme, abbaye nymphéa.


puis ainsi ta deuxième flèche, frappa le printemps,

jaillissantes fleurs au creux de mon beau torse naissant,

cicatrices de plomb, je suis l'or même sortilège,

âcre dieu grec, et mendiant guerrier acratopège.


j'aimerais tant me délivrer de ses rêves à elle,

de par son hérésie dévolue, Cupidon cruel.

sortant de ce train vide, j'étais maintenant rempli

d'un tas de vie, comme demain sentira aujourd'hui.


métamorphose de mon âme vitraille,

à laisser choir, transparente, sur les rails.

You've reached the end of published parts.

⏰ Last updated: Nov 26, 2023 ⏰

Add this story to your Library to get notified about new parts!

oblivionWhere stories live. Discover now