pris d'une secousse d'alcool anesthésie,
j'ai parfois rêvassé de toute cette vie,
à rechercher la sobre ivresse qu'est de vivre,
ignorant les larmes qui coulent sur les vitres.
et perdant de vue le bout lointain du tunnel,
icare, sang inondé glissant sur ses ailes,
je me rattache à la vision de tes lèvres,
couché sagement à attendre les ténèbres.
couteaux aiguisés et rivière paresseuse,
tombent pluies fugitives, boucles sinueuses,
au cœur d'un orage de sentiments houleux,
toussent vapeurs d'alcool et méandres brumeux.
et puis quand tard la nuit j'observe le plafond,
ce n'est que pour noyer cette contrefaçon,
de tes sombres yeux qui ne vident que mon âme,
maniant verres et bouteilles comme une arme.
