~ The shadow in the night ~

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Un sommeil sans rêve signifie pour moi un sommeil sans cauchemar

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Un sommeil sans rêve signifie pour moi un sommeil sans cauchemar.
Un sommeil qui ressource, qui repose.
Durant ces sommeilles, je suis comme enveloppée dans un vide silencieux et blanc. Rien ne résonne autour de moi, rien ne bouge, rien n'existe à part ma conscience mise en suspens le temps d'un instant.
Aucune chute sans fin ne me réveilla, aucune course poursuite terrifiante ne me détacha de ce monde touchant au paroxysme du néant.
C'est le vent, soufflant sur mes joues, l'odeur de la mousse et de la terre humide et les bruits de pas près de moi qui me réveillèrent.

Il faisait encore nuit.
Et Peter se tenait en face de moi.

Je sursautais, mon souffle résonnant dans la nuit. Ma joue humide se détacha du tronc contre lequel je m'étais endormis. Tout en essayant de me mettre debout, je détaillai la silhouette en tremblant.

Il n'avait pas changé, il était toujours aussi jeune que la dernière fois où je l'avais vu. Ses boucles claires retombaient sur son front et sous la lumière de la lune, ses yeux verts me regardaient avec malice.
Notre différence d'âge me pinça le cœur, beaucoup trop de choses nous séparaient.
Il n'avait pas été touché par ce poison qu'était le temps.
Il ne semblait pas blessé ou en colère. Il ne portait, et cela me rassurât, aucun stigmate de son combat avec crochet.
Non... il était fidèle à mon dernier souvenir de lui. C'était comme s'il s'était endormi pendant sept ans et qu'il n'avait rien fait à par m'attendre.

Mais son corps inchangé et son même sourire complice sonnait faux, comme vide et transparent.

Et quand il s'avança vers moi et que la lumière de la lune le traversa, tel une lumière transcendant une vitre ou un verre, je réalisais que le Peter que j'avais devant moi n'était pas réel.

Mon cœur se serra et je réussi à articuler.

-Tu n'es pas réel ? Pas vrai.

- Non. Je ne le suis pas. A vrai dire, je ne suis pas vraiment Peter.

Il avança encore et mon pincement au cœur se transforma en une douce chaleur. Je pensais avoir oublié son visage, mais au final, tous ses traits étaient clairs dans ma tête. Je n'avais pas oublié son sourire, je n'avais pas oublié ses fossettes et les plis au bord de ses yeux quand il riait.
Si le Peter qui avait été face à moi avait été réel, je l'aurais sûrement serré contre moi, soulagée de l'avoir retrouvé.
Mais aussi beau soit ce mirage, cela restait un mirage. Ce n'étais qu'un fantôme...
Alors je ne fis que rester là, immobile, sanglotant silencieusement face à l'image du garçon perdu que j'avais abandonnée il y a sept longues années.

- Alors...qui es-tu ? Me risquai-je à demander, ma voix se perdant dans l'écho de la forêt.

- Un esprit, une ombre que tu crées. Je peux prendre beaucoup d'autres apparences. C'est toi qui décides qui voir face à toi. Dit-il en tournant autour de moi. Un frisson me parcourut l'échine quand il passe derrière moi et en me retournant pour garder un œil sur lui je me retrouvai nez à nez avec Arthur. Comment cela était-ce possible ?

PETER PAN , NEVER GROW UPWhere stories live. Discover now