Wendy n'est plus la jeune fille laissée sur le bord de la fenêtre il y a 5 ans, pourtant quand , la veille de ses fiançailles, le pays imaginaire l'appelle, elle est prête à tout pour retrouver le fantôme de son enfance... mais Peter est-il seulemen...
Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.
C'est dans un samedi pluvieux que commença cette journée. Les rues de la capitale semblaient pleurer la disparition de quelqu'un et le froid mordait quiconque osait sortir dehors. Dans quelques heures, je serais officiellement fiancée devant les yeux de toute la société londonienne.
Je m'étais réveillée seule, les draps étaient frais du côté d'Arthur et je sus immédiatement qu'il avait rejoint son frère tôt ce matin. Je ne savais que faire des dernières heures qu'il me restait avant de devoir me rendre à Kensington, là où la fête de fiançailles avait lieu. Tout cette journée était déjà floue comme un souvenir perdu avant même d'avoir commencée.
Doucement je m'avançai vers la fenêtre fermée. De multiples petites gouttes d'eau ruisselaient contre les carreaux et la chaleur émanant de mon souffle créai de la buée sur la surface froide. Peut-être avais-je rêvé hier ? Peut-être que la fenêtre ne ce n'était pas ouverte et que je n'avais pas vraiment pensé à tout cela... à Peter, au pays imaginaire... Après tout, peut-être qu'aucune fenêtre ne c'était jamais ouvert pour moi. Peut-être que tout n'était qu'un mirage. Maintenant que je prenais conscience que ma vie changeait de destination je commençai à comprendre qu'il fallait que je laisse quelques bagages et quelques rêves dernière moi... je devais être plus légère plus continuer à avancer, à défaut de quoi je m'écroulerai. Et c'était plus facile de faire une croix sur un rêve qui n'avais jamais existé. Je devais m'en persuader.
A peine sortit de la chambre, la gouvernante m'annonça que ma mère et Mme Harmoore venaient d'arriver. C'est le teint pâle, les cheveux encore tressés et dans une robe froissée que je descendis les escaliers pour rejoindre le petit salon.
A peine eu-je franchis l'arche du hall que les deux femmes assises sur les divans devant trois tasses de thé arrêtèrent de parler. Ma mère était toujours aussi belle et élégante. Sa robe d'un rose pâle se mariait parfaitement bien avec la couleur brune de ses cheveux. Malgré les années qui avaient continué à la frôler, sa peau était délicate et sans imperfection. Seul son baiser caché, dissimulé au coin droit de ses lèvres était de moins en moins discernable. Mme Sophia-Amelia Harmoore était, elle, plus richement vêtue. Toujours à la dernière mode elle portait une robe assez sobre malgré les nombreux bijoux entourant ses poignets et son cou. Sa coiffe était posée en équilibre sur un chignon bombé réussi à la perfection. Tout chez elle semblait être réglée au millimètre près. Elle ne semblait ne pas avoir de place pour la fantaisie. Je ne pus m'empêcher de me demander si c'était ce qui m'attendais aussi ... Devrais-je dorénavant refléter la perfection et faire attention au moindre de mes pas ? Mme Harmoore se leva et me dévisagea l'air mi- inquiète mi- ravie.
- Oh ma chère, le stresse ne vous réussit pas ! Vous devez être la plus ravissante de Londres dans moins de deux heures ! Elle s'affolai à mesure que je m'approchai et quand je m'assis face à elle, ses lèvres se pincèrent dans l'angoisse. Je devais vraiment avoir une tête à faire fuir un fiancer...
