~the wings of the white bird~

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-The wings of the white bird-

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-The wings of the white bird-

Il y a des choses qui nous fendent le cœur plus profondément que d'autres.
Il y a sept ans, le fait de perdre Peter, m'a brisé le cœur.

FLASHBACK :

- Wendy !

Je retins mon souffle encore quelques secondes, jusqu'à sentir le sang pulser dans mes oreilles. Tout le monde me cherchait dans la maison, j'entendais les bruits de pas s'affairant partout, fouillant d'étages en étages et déplaçant les meubles dans la panique.

Je voulais que tous les bruits s'arrêtent, je voulais retrouver le calme de la forêt...le tic-tac d'une horloge, les chocs des battements de son cœur.

Je relâchais à contre cœur chaque muscle de mon corps et libérai l'air prit au piège dans mes poumons. Serrant mes jambes contre moi, continuant de me bercer d'avant en arrière, replié sur moi-même, je plissais toujours les yeux, essayant de partir loin d'ici sans bouger.

Je voulais ressentir une nouvelle fois l'herbe et la mousse sous mes pieds, je voulais sentir les écorces et les brindilles m'érafler... Je ne voulais plus toucher la surface froide et lisse du parquet lustré.
Je voulais sentir l'air marin sur mon visage, l'eau des vagues éclabousser mes bras...
Je ne voulais plus boire ce qu'ils me donnaient à boire, manger ce qu'ils me donnaient à manger, croire en ce qu'ils me demandaient de croire.

Je voulais être à nouveau libre.
J'étais comme l'air que l'on garde trop longtemps dans les poumons et que l'on ne veut pas relâcher.
Je voulais m'élancer sur les vents et monter, monter haut dans le ciel.

Je voulais juste réussir à atteindre cette étoile, la deuxième, celle qui fait face au soleil.

Je voulais ouvrir la fenêtre.
Je devais ouvrir la fenêtre, je devais respirer.

Respirer et surtout garder l'esprit clair.

Mais toutes les fenêtres avaient été condamnées depuis longtemps. Alors je restais recroquevillé à côté de la commode de la chambre, les yeux rivés sur des rêves.

Quand on est enfant, la liste de nos vœux semble infinie.
Mais je n'en avais que deux.

Je voulais que la fenêtre reste ouverte.
Et je voulais que l'on me laisse me souvenir.

Je ne voulais pas oublier le pays imaginaire comme George avait commencer à le faire. Je ne voulais surtout pas oublier le garçon qui avait précieusement gardé mon cœur. Car si je venais à l'oublier un jour, c'est aussi une partie de moi que je perdrais à jamais.
Je ne voulais pas m'oublier.
Je ne voulais plus me perdre.

Et pourtant... je ne voulais pas être trouvé, je voulais rester caché ici le plus longtemps possible pour garder mes esprits clairs, pour me souvenir.
Pour me souvenir, fenêtre ouverte, jusqu'à ce qu'il vienne me chercher.
C'était tous ce que les médicaments m'empêchaient de faire.

PETER PAN , NEVER GROW UPWhere stories live. Discover now