~ The Pirate's Son ~

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Je ne me sentis pas quitter le vide

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Je ne me sentis pas quitter le vide.
Je ne me senti pas lutter contre lui non plus.

L'eau m'encerclais sans pour autant me noyer, je me sentais disparaitre dans un abysse sans fin. Et pourtant je ne touchais pas le fond.

L'océan n'a pas de fond.

C'est le bruit des vagues s'échouant sur la plage qui me ramena à moi. L'odeur iodée et le gout salée dans ma bouche activèrent mes sens restés jusqu'à présent inactifs. J'avais froid et étais vidée de toute mon énergie, comme si je m'étais débattu contre la marée durant mon sommeil. Comment ce faisait -il que je ne me fusse pas noyer ?

Ma joue contre le sable était irritée, tout comme mes bras et mes jambes. Le sel de la mer piquait mes égratignures et mes petites coupures. C'était comme si quelque chose m'avait trainé hors de l'eau.

Doucement, j'ouvris les yeux et une lumière aveuglante, pareille à celle du soleil au zénith m'éblouit.
Je puisais encore un peu dans mes forces et me redressai. Ma peau était incroyablement pâle, pareille à celle d'une morte, faisant ressortir d'autant plus les coupures et marque rouge laissée par le sable et les rochers. Mes cheveux n'étaient plus qu'un fouillis châtain trempé et parsemé de grain de sable.
Tout en gardant ma main au-dessus de mes yeux pour ne pas me laisser aveugler je vérifiai rapidement que je n'avais rien de sérieux. Ma robe était réduite en lambeaux, complètement trempé et trop lourde pour mon corps encore faible.
J'essayai de me lever et ne réussis qu'à m'asseoir et enfin regarder où j'étais rendue.

Il n'y avait plus aucuns doutes...Je n'étais plus à Londres.

Devant moi s'étendait un magnifique océan bleu à présent calme. J'empoignais à pleine main un peu de sable humide et l'effritai entre mes doigts. C'était du vrai... et...quand les vaguelettes vinrent une nouvelle fois lécher mes jambes et piquer ma peau je dû me rendre à l'évidence.
Je ne rêvais pas.

Je tournai doucement la tête, j'avais trop peur que tout s'évapore devant moi mais le paysage resta en place.
Tout le long de la plage commençai l'immense forêt qui couvrait, dans mon souvenir, plus de la moitié de l'île. Au loin s'étendait les falaises et la crique, et là-bas, perdu au beau milieu de l'océan trônait, encore debout, la grotte aux échos.

J'étais au pays imaginaire.

Tout s'étendait devant mes yeux, il n'y avait aucun doute, j'étais bien à Neverland, Pourtant... quelque chose n'allait pas...

- Enfin réveillée ?

Je sursautai et me retournai vivement vers la voix d'homme qui venait de parler.
A quelque mètre de moi, un homme se tenait assis dans le sable.
Il était encore jeune, environs le même âge que moi, ce qui était pour cette îles un âge avancé...
Il était grand, mince et brun, et ses yeux étaient d'un bleu océan. Sa chemise qui devait autrefois avoir été blanche était trempée, par-dessus elle il portait un veston en cuir tanné, il n'avait pas de chaussures, celle-ci, des bottes noires, semblait avoir été jeter dans le sable quelques mètres plus loin.
Je détaillai un instant ses bras, comportant quelques tatouages et de nombreux bracelets, quand soudain me rendis compte qu'il jouait nonchalamment avec un poignard argenté, la lame brillante passant très près de ses doigts.
Mon sang ne fit qu'un tour.
Un pirate.
Soudainement, dans un réflexe stupide mais efficace je me levai malgré mes vertiges et reculais de quelque pas.

PETER PAN , NEVER GROW UPWhere stories live. Discover now