[PLAYER] - chanlix

Chapitre 30

Le trajet de l'université à l'appartement de Chan fut incroyablement long. Les deux garçons n'avaient pas échangé un seul mot, seulement quelques regards de temps en temps. La situation n'avait pourtant pas été gênante, ils n'avaient juste rien à dire.

La petite voix de l'ascenseur n'avait même pas dérangé Felix, il était bien trop occupé à fixer intensément l'autre garçon, qui faisait la même chose. Les lumières blanches de la cage métallique reflétait dans les cheveux encore humide du blond et rendaient son teint encore un peu plus clair qu'il ne l'était déjà. L'échange visuel était de plus en plus lourd, de plus en plus dur à tenir mais aucun des deux ne semblait vouloir s'arrêter.

Plus il regardait Chan, plus il l'attirait, alors lorsqu'il vit le blond s'approcher de lui d'un pas rapide, il fut presque soulagé. À peine une seconde plus tard, Felix sentit la barre en métal de l'ascenseur taper contre le bas de son dos et les lèvres de Chan s'écraser sur les siennes. Celui-ci posa une main sur le cou du plus jeune, appuyant doucement sur sa gorge à l'aide de son pouce et attrapa sa taille avec l'autre main.

Felix attrapa instinctivement le poignet de Chan sans pour autant l'enlever. L'échange s'intensifia un peu et leurs langues entrèrent en contact encore plus violemment que dans les vestiaires. Les deux garçons s'embrassaient avec force et de temps en temps, lorsque Felix mordait la lèvre inférieur de Chan, il sentait le pouce du plus vieux s'appuyer un peu plus fort sur sa gorge, le faisant couiner de surprise. Felix voulait arrêter le temps et rester comme ça indéfiniment mais la petite voix de l'ascenseur se fit entendre à nouveau, signifiant qu'ils étaient arrivés à l'étage où l'appartement se trouvait. Les deux garçons se décollèrent difficilement, tous les deux deux haletants. Felix tira doucement sur le poignet de Chan, qui se trouvait toujours à la même place. Il abaissa son bras et sortit de la cage métallique sans le lâcher. 

Le plus vieux ouvrit la porte rapidement et déposa ses clés sur le petit meuble à l'entrée. Felix referma ensuite la porte derrière lui et tira sur le bras de l'autre garçon pour qu'il se rapproche à nouveau, ce qui fit sourire Chan. Il aimait voir le roux comme ça, impatient, presque à sa disposition. Il ne s'approcha pas pour autant, il fit même un pas en arrière, obligeant le plus jeune à le lâcher.

Toujours à une certaine distance, le blond regarda Felix un instant, de la tête aux pieds et passa la langue sur ses propres lèvres. Le plus jeune baissa les yeux et rougit doucement. Il avait l'impression que tout était nouveau, comme s'il n'avait jamais embrassé personne, comme s'il n'avait jamais touché personne. Chan avait une façon de le regarder qui lui faisait complètement perdre ses moyens et qui le gênait au plus haut point. 

-Regarde-moi, dit Chan d'une voix grave qui résonna dans la pièce.

Un frisson parcourut le corps de Felix, qui s'exécuta. Pourquoi était-ce si dur pour lui de soutenir le regard du blond ? Être loin de lui semblait presque douloureux, c'est pourquoi il décida de s'approcher à nouveau. Felix voulu l'embrasser à nouveau mais Chan fit un petit mouvement en arrière pour l'en empêcher. Pendant un instant, Felix eut l'impression qu'il allait encore le laisser en plan mais oublia vite cette idée lorsque le blond attrapa sa main et se dirigea vers le canapé au milieu de la pièce. Ils avaient abandonnés leurs sacs à l'entrée et aucun d'entre eux n'avait pris la peine d'allumer la lumière. Il faisait encore un peu clair dehors et seule la lumière du jour à travers la fenêtre leur permettait d'y voir quelque chose. 

Chan avait pris place sur le canapé et Felix, juste à côté de lui. D'un geste qui semblait si naturel pour lui, le blond se pencha vers l'autre garçon en s'appuyant sur ses avant-bras de façon à ce qu'il se couche et se remit à l'embrasser. Aucun d'entre eux ne pouvait arrêter et ils n'en avaient pas envie de toute façon. Chan se crispa lorsqu'il sentit les mains froides du roux remonter doucement son t-shirt et décida de l'enlever lui-même.