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Harry.

Je fais des vas et viens dans le salon, la tête baissée et les sourcils froncés. Michael reste assis sur le canapé. Rose est en haut, couchée et elle doit sûrement dormir. Quand nous sommes arrivés, elle a été prise de nouveaux vomissements. Pour l'instant, j'ai l'impression que cela s'est calmé et j'espère pour elle que ça ne lui reprendra pas.

« J'ai l'impression que c'est de ma faute. » lâche Michael dans le silence qui pèse dans cette pièce.

Je relève les yeux vers lui.

« Comment ça? »

« J'ai essayé de la rassurer en lui rappelant tout ce qu'elle avait vécu, pour lui montrer qu'elle était toujours là et qu'elle était forte » il hausse les épaules, « j'y suis peut-être allé un peu fort... »

« Je ne pense pas que ce soit à cause de toi, » je secoue la tête, « elle en fait souvent depuis quelques jours. »

« Mais elle a reçu un traitement, non? »

Oui, elle en a un. Après quelques jours elle a commencé à se sentir anxieuse dans chaque situation, avec n'importe qui. Au début, je pensais que puisqu'il c'était passé quelque chose avec un homme, cela ne nous concernerait que nous, mais il est arrivé la même chose avec Jane. Rose ne veut aucun contact physique, ou alors très peu. Et malheureusement, les seuls que je peux avoir avec elle c'est quand elle est dans cet état là.

La nuit, inconsciemment je pense, il lui arrive de se coller à moi, et parfois même de me prendre dans ses bras. Ou inversement. Si en dormant mon bras passe autour d'elle, elle sursautera — comme elle le fait à chaque fois — mais elle ne me repoussera pas. Je ne sais pas pourquoi.

« Comment elle était sinon, avant que ça arrive? » je lui demande, tandis qu'il pince ses lèvres entre elles et que ses yeux se lèvent vers le haut, signe qu'il réfléchit.

« Bien, enfin j'en avais l'impression, » il se redresse, « on parlait de tout et de rien avant d'en venir à ça, et elle m'a laissé lui faire un câlin. »

Je fronce les sourcils.

« Combien de fois c'est arrivé? »

« De quoi? »

« Les câlins. »

« Euh... » il secoue la tête, « je sais plus, un, deux ou trois? »

Je soupire.

« C'est sûrement à cause de ça alors. » chuchotais-je.

« Je te promets que je ne l'ai pas forcée, » se défend t-il, « j'ai essayé, et j'ai attendu les signes qu'elle m'envoyait pour savoir si elle était d'accord ou non. »

« Je sais bien Michael, je sais bien. »

Je me tourne vers les escaliers pour fixer le haut du couloir. Peut-être en a t-elle voulu, de ce contact avec Michael, mais peut-être aussi que ses émotions ont prit le dessus et qu'elle a plus vite été submergée par tout ceci? Elle c'était peut-être autorisé à avoir un contact physique avec un homme, qui plus est, son meilleur ami.

Mais la réalité l'a peut-être rattrapée?

« J'aurais du faire plus attention. » souffle t-il.

« Non, non, » je me tourne vers lui en passant ma main dans mes cheveux, « ce n'est pas de ta faute, vraiment pas. Je pense qu'elle s'était juste imaginée qu'elle en était déjà capable, ou je ne sais pas. »

Je ne sais pas, et je ne sais plus. C'est tellement compliqué d'essayer de comprendre les sentiments d'une personne quand elle même ne les comprend pas vraiment. Je suis là, et je le serais toujours pour elle, alors je m'efforce de les comprendre ou du moins, d'être l'épaule sur laquelle elle peut s'appuyer. Mais c'est vraiment difficile.

thank you - hs. (III)Tahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon