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Il n'avait pas à le répéter deux fois. Cependant, toute notion de dominance avait disparue de mon esprit quand j'ai retiré mes mains de son corps pour enlever les épaisseurs qui cachaient, jusqu'à présent, ma poitrine. Une fois en soutien-gorge devant lui, je m'apprêtais à en enlever d'avantage, mais ses doigts se sont enroulés autour de mon poignet, me faisant relever les yeux vers lui.

Quand je comprends ce qu'il veut faire, je force sur mon bras pour pouvoir le retirer de son emprise.

« Harry, »

« Laisse moi la voir, » ordonne t-il d'une voix relativement calme, avant de faire tomber son regard sur la grande cicatrice qui prend place au milieu de mon avant-bras.

Il reste quelques secondes, silencieux et immobile, face à celle-ci. Elle est claire sur les côtés, mais toujours un peu rosée à l'intérieur, et je n'ai pas mal, contrairement aux semaines précédentes.

Avant même que je ne puisse m'en rendre compte, ses deux mains ont saisi mes joues pour que ses lèvres se nouent aux miennes, dans un élan de passion à m'en faire perdre l'esprit. Il essaie de reprendre le contrôle de la situation en dominant très largement sur ce baiser. C'est une chose que j'ai toujours aimé chez Harry ; il a ce côté de supériorité, durant nos ébats, qu'il laisse apparaître une fois que je me sois prise pour la maîtresse de la situation. J'ai beau le savoir, je me fais avoir à chaque fois, mais ça ne me dérange pas, bien au contraire.

Il tire mon pantalon vers le bas, et pour l'aider, je tends mes bras vers l'arrière en appuyant sur mes mains pour pouvoir lever mon bassin le temps qu'il retire mon pantalon ainsi que mon dessous. Je détache moi-même mon soutien-gorge pour aller encore plus vite. Ses yeux scannent mon corps de haut en bas, m'envoyant des vagues de chaleur dans chaque recoins de celui-ci.

Je tire sur l'élastique de son caleçon pour lui faire comprendre que c'est à lui de se déshabiller certes, mais surtout parce que je ne peux plus tenir. Je veux me donner complètement à lui. Je veux rattraper tout ce temps perdu et combler tout ce manque.

« Tu prends toujours la pilule ? » me demande t-il subitement, après s'être entièrement déshabillé.

« Je n'ai jamais arrêté, » je réponds, en hochant la tête.

J'ai l'impression que mes paroles ont sonné comme un signe d'affirmation puisqu'il a attrapé mes hanches pour me tirer un peu plus vers lui. Il entre en moi d'une manière incroyablement douce, et entame des vas-et-vient lents et profonds, me faisant fermer les yeux en prenant une grande inspiration.

« Oh mon dieu, » lâchais-je soudainement.

Il n'y a pas que la sensation de le sentir en moi, qui m'a énormément manqué ; mais le fait qu'il soit aussi proche, que sa peau touche la mienne, et que ses mains se posent sur tout mon corps. Sa présence en elle-même m'a manqué. Je ne veux plus jamais qu'il s'en aille ; je ne veux plus être séparée de lui. Plus jamais.

« Tu m'as tellement manqué, » souffle t-il sur mes lèvres avant de les embrasser passionnément.

Sans jamais rompre ce contact, je me redresse pour pouvoir passer mes bras autour de ses épaules, de façon à ce que ma poitrine soit collée contre son torse, et que ses coups de reins soient plus longs, et m'amènent plus rapidement vers l'overdose du plaisir.

Je romps notre baiser pour pouvoir enfouir ma tête dans son cou, et toucher, du bout de mes lèvres, sa peau. Une de ses mains se pose sur ma nuque, pour remonter doucement jusque sur l'arrière de mon crâne, emmêlant — sans me faire mal — ses doigts avec quelques mèches de mes cheveux.

« Plus vite, » chuchotais-je en m'agrippant d'avantage à ses épaules.

Mes désirs sont réalisés dans la seconde puisque je sens son membre bouger plus rapidement en moi. Tout en essayant de garder mes gémissements silencieux, je colle mon front contre son épaule, et je ferme les yeux.

Ces deux mois m'ont paru être une éternité. J'étais terrorisée à l'idée de ne plus jamais le revoir ; à l'idée de ne plus jamais sentir son odeur, toucher sa peau, ou même entendre sa voix. Je sais que ce n'est pas vraiment l'endroit pour faire ce genre de chose, mais il fallait, comme Jane l'a dit, briser la glace. Nous avons choisi de la briser de cette façon — c'est original. Quoiqu'il en soit, nous sommes maintenant d'accord, tous les deux, sur le fait que plus rien ne nous séparera à présent.

Un gémissement plus fort que les autres s'échappe de mes lèvres, tandis que les mains d'Harry retirent les cheveux tombés autour de mon visage.

« Regarde moi, » prononce t-il, sa voix déraillant légèrement.

Je lève mon visage pour l'exposer en face du sien. Il en profite alors pour m'embrasser de nouveau, ses lèvres enveloppant les miennes dans un baiser long, et amoureux. Sa main, plaquée contre ma hanche, la serre légèrement pour pouvoir me tenir contre lui.

« Je ne veux plus jamais être sans toi, » chuchote t-il, lentement.

J'hoche la tête pour confirmer ses paroles, étant dans l'incapacité totale de parler durant ces quelques secondes. Je sens que mon corps commence à se crisper et que les battements de mon cœur s'affolent.

« Plus– oh mon dieu, » sans m'en rendre compte, j'appuie encore plus sur ses épaules, sentant que je suis prête à tout lâcher, « plus jamais, » je reprends, difficilement.

Et soudain, une vague de chaleur et de plaisir me parcourt tout le corps en une fraction de seconde. Son prénom s'échappe de mes lèvres plusieurs fois, tandis que tous mes muscles se contractent. Je l'entends très vaguement grogner quelque chose — mon prénom, ou un juron, je ne sais pas. Son corps se détend peu à peu quand il fait ses derniers longs, et très lents va-et-vient, se vidant totalement en moi. Il embrasse mon épaule à plusieurs reprise, tandis que je ressens une sensation de perte de contrôle totale sur mes gestes, mes pensées ; sur tout.

Les murs, qui dans les secondes précédentes tremblaient, deviennent soudainement silencieux, créant une atmosphère calme et paisible, malgré nos respirations saccadées après cet effort incroyablement bien réussi.

thank you - hs. (III)Where stories live. Discover now