9 : Le Noathic : partie 1

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Ces derniers jours, il s'était produit énormément de choses. Tout d'abord, le prince du crime semblait prendre énormément d'ampleur dans le pays et notamment à Londres. Certains le considéraient comme un héros tandis que d'autres ne le prenaient pas au sérieux. De nombreuses rumeurs à son sujet se répandaient et divaguaient.

En parlant de cela, j'ai lu beaucoup de journaux concernant les crimes de William. La dernière fois, j'ai appris par l'intermédiaire de Moran qu'il avait tué un comptable de son Université pour avoir empoisonné une jeune serveuse enceinte. J'ai trouvé cette histoire tout simplement horrible, et c'était bien fait pour cet homme. Il a privé deux jeunes d'un amour passionnel. Louis m'a aussi répété que William ne souhaitait plus que quiconque soit victime d'un amour qui se dit interdit par la société. Je n'ai pas su de quelle manière prendre cette phrase, mais il avait certainement ses raisons.

La plupart du temps, je ne participe pas à leurs missions. William ne me donne tout simplement pas de rôle. Pourtant, il en a eu confié à Moran, Albert, Fred et encore Louis ( bien que lui non plus, ce ne soit pas fréquent ). Pour remédier à cela, j'aide Louis dans ses tâches ménagères. Il n'est pas très causant par moment, mais au moins je ne me sens plus à l'étroit.
J'ai longuement réfléchi à la proposition de William, et je pense qu'après le Noathic, je lui donnerai une réponse positive. Le départ est prévu dans une semaine. D'ici là, j'aurai le temps de terminer mon œuvre.

Ce matin, comme beaucoup d'autres étaient répétitifs. Louis servait du thé à William. Exceptionnellement, Fred et Moran se présentaient. Le plus jeune entretenait la roseraie à une heure si avancée. Il tenait un arrosoir dans sa main et fait le tour des plantations.

- Salut Fred, lançais-je de bonne humeur.

- Salut, me dit-il froidement dans ses pensées sans m'adresser un regard.

- Tu n'as pas l'air dans ton assiette, quelque chose ne va pas ? commençais-je à me rapprocher de lui.

- Mmm... marmonne Fred, peu enthousiaste.

- Rose ! m'interpelle une voix grave et rauque, laisse le tranquille, Fred n'est pas du genre bavard.

La personne n'était autre que Moran, habillé toujours dans des tenues sombres.

- Il a raison, ajoute Fred en quittant des yeux une haie de roses.

- Je comprends que je sois une plaie pour vous, mais quand même, vous pourriez être un peu plus causant ! y'en a pas un qui cherche à converser avec moi ! leur reprochais-je de vive voix.

- Tss... pas étonnant, vu que t'es une nana !

Je m'avance à grandes enjambées vers le colonel, furieuse :

- Je peux savoir ce que tu viens de dire l'abruti de service ?!

- Non mais c'est qui que tu traites d'abruti ?! entre-t-il dans mon jeu.

- C'est pas parce que je suis une femme que vous devez me mettre à l'écart !

- Hé ! essaie de nous calmer Fred, ce n'est ni le moment, ni l'endroit pour s'engueuler.

Malgré les remarques de notre ami, Moran et moi continuons notre querelle interminable.

- Qu'est-ce que c'est que tout ce raffut ? nous demande William qui débarque par l'arrière, l'air enchanté.

- William, tu tombes à pic ! dis à cette nana d'arrêter de se mêler de tout ce qui lui regarde pas !

- Rose, voyons... tu te comportes mieux que ça d'habitude, s'adresse à moi William.

La Rose et le Prince [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant