29 : Le bal de la Comtesse

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Pdv Sherlock :

Deux jours se sont écoulés depuis que nous avons fouillé la maison de ces nobles. J'ai envoyé John en reconnaissance pendant ce temps. Rose est restée à Baker Street. Pas question qu'elle s'échappe dans cette affaire. À vrai dire, je n'ai pas confiance en elle. Je pousserai plus loin dans mon hypothèse : elle nous ment, mais sur quoi ?

-  Tu penses qu'elle nous cache la vérité ? m'interrompt Angela, assise en train de boire une tasse de thé dont un fil de fumée s'élève au ciel.

- À vrai dire, enchainais-je en allumant ma cigarette entre mes deux doigts, assoupi sur le canapé, elle me fait penser à quelqu'un. Cette habitude de mentir, ses expressions faciales, sa manière de parler et d'agir, murmurais-je, ça ne peut-être que ça ! Ce qui explique leur similitude ! M’écriais-je comme si j'avais résolu un mystère.

- Sherly, dit la blonde sur un ton moqueur, n'as-tu jamais remarqué le grain de beauté sur le nez de Rose ? Je plisse les yeux, perplexe et elle continue : Ne sais-tu pas que les femmes dissimulent leurs imperfections avec du fond de teint ? Rose a le même que sur les photos d’Irène.

- Rose et Irène ont forcément un lien de parenté. Tôt ou tard, je connaîtrai la vérité à son sujet, dis-je en tirant une latte sur ma cigarette.

- Et comment comptes-tu t’y prendre ?

- Par mon frère.

Ce satané de Mycroft en sait certainement plus que moi...

PDV Rose :

Malgré la méfiance de Sherlock, j'ai réussi à le convaincre de me rendre au manoir. J'en ai absolument besoin. De ce fait, j'ai envoyé un télégramme à Louis en urgence. Il m'a très vite répondu et m'attendait à vingt heures. À l'extérieur, le crépuscule s'ornait d'une belle couleur d'un mélange rose et orange parmi les nuages disparates.
À 22 heures je dois rentrer au bercail comme on dit. Duper Holmes n'est pas recette facile ! Je m'en suis remise à la méthode Irène pour le manipuler.
Je n'ai sur moi que ma montre. Sherlock m'a interdit d'apporter quoi que ce soit...

Enfin, le fiacre est arrivé. Louis s'y trouvait à l'intérieur. J'y ai grimpé. Ça me faisait plaisir de le revoir.

- Tu manques beaucoup au manoir, me dit Louis, je suis heureux de te revoir.

Je me lamente à propos du caractère insolent de Sherlock, de la manière dont John drague tout ce qui bouge, de la sévérité de Miss Hudson, et d'Angela. Mon débit était tellement accéléré que Louis n'arrivait même pas à me suivre.

- Rose, m'interpelle ce dernier calmement, parle plus lentement...

J'essayais de me calmer, mais cela était tout bonnement impossible. Je voyais bien que cela dérangeait Louis. Pendant mes lamentations, je l'ai même secoué. Heureusement pour lui, nous sommes enfin arrivés au manoir.
Je traverse le portail dans une précipitation sans pareille, mais à peine ai-je franchi un pas à l'entrée qu'un couteau m'a été lancé. Je l'ai échappé de justesse. L'objet se heurte au sol, me donnant des frissons dans le dos.

- Impressionnant, tu l'as esquivé ! Me tonne une voix de vieillard qui se présente à moi. William m'a permis que je teste tes réflexes, jeune demoiselle.

Le vieil homme qui se trouve devant moi est habillé comme un majordome. Il tient dans sa droite une dague. Il récupère le couteau tandis que je demeure figée sans comprendre quoi que ce soit.

La Rose et le Prince [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant