Des cordes tombent des violons du ciel

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La marche de nuit

On s'efface ensemble, puisqu'il en fut décidé ainsi.

Deux destins qui se ressemblent, un chant infini.

Les yeux encore collés, à la sortie du lit.

C'est aujourd'hui, partons à pieds, marchons de nuit.


L'ombre de la route

Nous n'y avions pas prêté attention.

Nous sommes tombés dedans.

Jamais, nous n'en sortirons.

Le passé derrière, il fallait être prudent.


La solitude de la connaissance

Ou la peur de devenir fou ?

Nous savions depuis l'enfance

Que nous finirions dans un trou...


La barque de Zabulon

Zabulon nous attend sur sa barque.

Il faut se résoudre à changer de côté.

Le fleuve est long, as-tu pris la monnaie ?

Pour payer ce voyage de marque.


Il n'en sera de plus important,

C'est la dernière aventure de notre vie.

Bien que nous soyons consumés au vent,

Derrière ce fleuve se cache l'infini.


Au calme des rivières noires

Pour un jour comme celui-ci,

Tu sais que je vends mon âme.

Au céleste ou à la faucheuse, amie,

Des rivières noires au calme.


Pour un jour, une nuit,

Pour un chemin illuminé.

J'offre ma vie.

Je suis à l'heure pour la traversée.

Par-delà le rivage [Poésie]Donde viven las historias. Descúbrelo ahora